La souveraineté bradée : Ces accords internationaux qui ont vendu la RCA
tutelle…
Par la rédaction de Corbeaunews-Centrafrique.
C’est dans un bureau climatisé de Bangui qu’un ministre appose sa signature sur un énième accord international. Dans la pièce, personne ne lit vraiment le document. “De toute façon, nous n’avons pas le choix”, murmure-t-il. Cette scène, rapportée par Élie OUEIFIO dans son ouvrage “La RCA doit-elle toujours dépendre des autres ?” (août 2024), illustre la tragique légèreté avec laquelle la RCA brade sa souveraineté. Un pays qui signe sa propre mise sous tutelle, accord après accord, concession après concession.
Dans son enquête approfondie, Élie OUEIFIO expose les nombreuses failles du système actuel. Les accords de financement constituent le premier niveau de cette perte de souveraineté. “Nous signons des documents en anglais que personne n’a vraiment lus”, révèle un haut fonctionnaire sous couvert d’anonymat. Les implications de ces signatures précipitées n’apparaissent souvent que trop tard.
Le secteur minier représente un exemple frappant de cette situation. Les contrats actuels accordent des redevances comprises entre 1 et 2% quand d’autres pays africains obtiennent entre 15 et 20%. “Un gramme d’or extrait rapporte plus en taxes au Mali qu’un kilo en RCA”, souligne un expert minier interrogé par l’auteur.
Les accords militaires posent également question. L’installation de bases étrangères permanentes sur le territoire national s’accompagne d’immunités juridiques complètes pour les personnels déployés. Cette présence militaire aboutit souvent à un contrôle de fait des ressources stratégiques du pays.
Sur le plan économique, la situation n’est guère plus reluisante. Les privatisations imposées et l’ouverture non contrôlée des marchés ont créé une spirale d’endettement. Les institutions financières internationales exercent une tutelle de plus en plus étroite sur les politiques nationales.
Pour sortir de cette situation, OUEIFIO propose plusieurs pistes. Il préconise un audit complet des accords internationaux existants et leur renégociation quand cela s’avère nécessaire. Il recommande également le renforcement de l’expertise juridique nationale et une meilleure formation des négociateurs.
L’auteur plaide pour la création d’une commission nationale des accords et un contrôle parlementaire renforcé. Il insiste sur l’importance de la transparence dans les négociations internationales.
La solution passe aussi par une nouvelle approche diplomatique. OUEIFIO suggère de privilégier les alliances régionales et de construire des positions communes avec d’autres pays africains. “Un pays qui ne contrôle plus ses accords internationaux n’est plus un pays souverain, mais une colonie moderne”, conclut-il dans son ouvrage.
La sortie de cette dépendance nécessitera une volonté politique forte et une expertise nationale solide. Mais surtout, elle exigera une vision claire des intérêts du pays et une véritable mobilisation nationale. L’alternative est simple selon l’auteur : poursuivre dans la voie actuelle de la tutelle ou reprendre en main le destin national.
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