Une décision irresponsable des autorités centrafricaines paralyse la frontière avec le Cameroun
Les autorités centrafricaines ont déclenché une crise diplomatique et économique majeure en fermant unilatéralement la frontière avec le Cameroun la semaine dernière. Cette action irréfléchie a eu des conséquences désastreuses, paralysant les échanges commerciaux et perturbant la vie des populations frontalières pendant 48 heures.
Une fermeture brutale et non concertée de la frontière avec le Cameroun.
Mercredi dernier, sur instruction de Bangui, les agents de sécurité de Béloko ont bloqué la frontière pour vérifier la procédure de rapatriement des ex-réfugiés centrafricains du Cameroun. Cette décision, prise sans consultation préalable avec les autorités camerounaises, a provoqué une réaction immédiate et disproportionnée.
La ferméture unilatérale de la frontière avec le Cameroun: réaction du Cameroun.
En réponse à cette fermeture inattendue, le sous-préfet de Garouaboulaï a officiellement notifié la fermeture de la frontière côté camerounais le lendemain à 15h30, sur instruction du gouverneur de Bertoua. Cette escalade a transformé un incident diplomatique en crise économique régionale.
Conséquences économiques désastreuses.
L’impact sur l’économie locale a été immédiat et sévère :
– Arrêt des navettes entre Cantonnier et Garouaboulaï
– Paralysie des activités commerciales
– Commerçants privés de main-d’œuvre (porteurs et conducteurs)
– Longues files de véhicules bloqués des deux côtés de la frontière
Perturbations des opérations humanitaires.
Devant cette situation, le HCR a dû intervenir, renvoyant les convois d’ex-réfugiés vers le site de Gado, à 25 km de la frontière, dans l’attente d’une résolution.
Réouverture tardive.
Ce n’est que vendredi, après 48 heures de chaos, que la frontière a été rouverte. La reprise de la circulation entre Béloko et Garouaboulaï a apporté un soulagement aux Centrafricains, Tchadiens et autres voyageurs empruntant cet axe crucial.
Cette crise révèle l’incompétence flagrante des autorités centrafricaines dans la gestion des affaires transfrontalières. Leur manque de coordination et de diplomatie a compromis les relations avec un voisin crucial et mis en péril le bien-être économique des populations frontalières. Sans une amélioration significative de leurs pratiques diplomatiques et administratives, de tels incidents risquent de se reproduire, fragilisant davantage la stabilité de la région.
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