La douane centrafricaine plonge dans l’infamie : un déni scandaleux dans l’affaire des bagages volés aux pèlerins
La direction générale des douanes centrafricaines vient de nier toute implication de ses agents dans le vol massif des bagages des pèlerins à l’aéroport de Bangui le 9 juillet. Cette déclaration ahurissante plonge l’institution dans un abîme de discrédit, exposant au grand jour la corruption systémique qui gangrène cette administration.
Bangui, 29 juillet 2024.
Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique.
Un mensonge éhonté de la douane centrafricaine face à des preuves accablantes.
Daniel Nguérémi, directeur général adjoint des douanes, a tenté de rejeter une partie de responsabilité sur la société de sécurité aérienne AHS.SAHS, prétendant que des “intrus” amenés par les pèlerins eux-mêmes auraient commis ces vols. Cette version fantaisiste s’effondre face aux témoignages des victimes. Pourtant, El-Adji Adamou Bibouba, délégué des pèlerins, dans sa première déclaration, a clairement décrit comment les douaniers ont chassé leurs scouts pour prendre le contrôle des bagages avant de procéder au pillage systématique.
Une tentative grotesque d’inversion des rôles.
Nguérémi pousse l’indécence jusqu’à affirmer que “la douane n’a jamais touché ces effets” et accuse les pèlerins d’avoir “violenté” les douaniers. Cette inversion des rôles est non seulement mensongère mais profondément insultante pour les victimes qui ont vu leurs biens, acquis au prix de longues années d’économies, disparaître dans les mains de fonctionnaires véreux.
L’arrogance d’une administration hors de contrôle.
Au lieu de s’excuser et de promettre une enquête impartiale, la direction des douanes menace de porter plainte contre les victimes pour “violences sur agents de l’État”. Cette intimidation révèle l’impunité dont jouissent ces agents corrompus, se croyant manifestement au-dessus des lois qu’ils sont censés faire respecter.
La douane centrafricaine : Un système mafieux bien rodé à l’aéroport de Bangui.
Ce scandale n’est que le dernier épisode d’une longue série de prédations organisées à l’aéroport international de Bangui Mpoko. Les témoignages recueillis révèlent un modus operandi bien établi :
– Tentatives systématiques de corruption des voyageurs
– Menaces et intimidations en cas de refus
– Prise de contrôle forcée des bagages
– Pillage méthodique avec des outils comme des lames de rasoir
La douane centrafricaine : l‘inaction complice des plus hautes autorités.
Le silence assourdissant du gouvernement face à ce énième scandale est révélateur d’une possible complicité à haut niveau. Aucune enquête sérieuse n’a été lancée, les images de vidéosurveillance n’ont pas été exploitées. Cette inertie laisse penser que les bénéfices de ce système mafieux remontent bien au-delà des simples agents sur le terrain.
Un coup fatal à l’image du pays.
Ce scandale porte un coup terrible à l’image de la République centrafricaine. Comment attirer des investisseurs ou des touristes quand les représentants de l’État se comportent en véritables prédateurs dès l’arrivée dans le pays ? La crédibilité même des institutions centrafricaines est en jeu.
L’urgence d’une réforme radicale.
Face à ce naufrage moral, seule une réforme en profondeur de l’administration douanière pourrait restaurer un semblant de confiance. Cela nécessiterait :
– Le limogeage immédiat des responsables impliqués
– Une enquête indépendante et transparente
– Des sanctions pénales exemplaires pour les coupables
– Une refonte complète des procédures à l’aéroport
– Un contrôle citoyen renforcé sur les activités douanières
Sans une action déterminée et rapide des plus hautes autorités de l’État, les douanes centrafricaines continueront d’agir en toute impunité, au mépris des citoyens qu’elles sont censées servir. Il est grand temps que le gouvernement prenne ses responsabilités face à ce fléau qui mine le développement du pays et bafoue la dignité de son peuple.
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