Campagne de la honte: Le meeting du parti au pouvoir noyé par la pluie
Bangui, 29 juillet 2023 (CNC) – Le dernier meeting tant attendu du parti au pouvoir, dirigé par le Président Touadera , a viré au fiasco vendredi après-midi au stade 20 mille places de Bangui. La pluie diluvienne qui s’est abattue sur la capitale et ses environs a transformé cet événement politique en une démonstration de l’imprévisibilité des éléments naturels.
Le message de Dieu aux hommes reste inaudible, comme l’a souligné le président du MLPC Martin Ziguelé. Cependant, malgré les préparatifs minutieux et les attentes élevées des partisans du pouvoir, les éléments extérieurs ont joué les trouble-fêtes en submergeant tout Bangui sous une pluie torrentielle.
Au-delà de la météo capricieuse, certains observateurs n’ont pas manqué de pointer du doigt l’incapacité du parti au pouvoir à remplir le stade lors de ce rassemblement. Ces critiques remettent en question la légitimité de la demande de référendum, affirmant que le peuple n’a pas réclamé une telle consultation.
“C’est une honte pour un parti qui tente d’imposer sa vision politique sans véritable soutien populaire. Si le pouvoir en place peine à rassembler quelques milliers de personnes dans une simple enceinte, comment peut-on prétendre qu’il représente la volonté du peuple ?”, s’interroge maître Crépin Mboli-Goumba, coordinateur du BRDC, Président du PATRIE.
Ce fiasco du meeting soulève des interrogations quant à la capacité du parti au pouvoir à mobiliser le soutien nécessaire pour approuver une nouvelle constitution lors du référendum prévu ce dimanche 30 juillet 2023. La crainte de certains est que le pouvoir en place utilise cette consultation comme un moyen d’imposer son agenda politique sans réellement considérer les aspirations de la population.
Pourtant, malgré ce revers, le président Touadera a affirmé que le gouvernement maintiendrait le référendum. Il a souligné que la pluie n’était qu’un obstacle passager et qu’il restait déterminé à faire soi-disant entendre la voix du peuple à travers cette consultation.
Les opposants au régime, quant à eux, appellent au boycott du référendum, arguant qu’il est nécessaire de garantir des conditions équitables et un véritable débat démocratique. Selon eux, le processus électoral doit refléter la volonté de l’ensemble de la population, et non pas uniquement celle du parti au pouvoir.
Alors que le pays se prépare à ce moment clé de son histoire, la tension monte, et la météo incertaine semble être le reflet des enjeux politiques à l’œuvre. Le pouvoir devra faire face à la résistance d’une partie de la population, exigeant davantage de transparence et de représentativité dans ce processus référendaire.
Au-delà des vicissitudes météorologiques, la question fondamentale qui persiste est celle de la démocratie et de l’écoute véritable des aspirations du peuple centrafricain. Le rendez-vous du 30 juillet sera décisif pour l’avenir du pays et la stabilité de son système politique. Le pouvoir en place devra convaincre les sceptiques et prouver que ce référendum est véritablement le fruit d’une demande populaire, et non pas simplement une tentative de consolider sa mainmise sur le pouvoir.
Par Alain Nzilo
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