Bangui sous l’emprise des braquages : Le fiasco des comités de surveillance mise en place par le gouvernement
Bangui, 29juillet 2023 (CNC) – Depuis la mise en place des comités de surveillance dans les quartiers de la capitale Bangui par le gouvernement centrafricain, les espoirs de voir diminuer les actes de braquages et de garantir une certaine sécurité aux citoyens semblaient légitimes. Malheureusement, la réalité est tout autre : les centrafricains sont confrontés à une recrudescence inquiétante d’agressions violentes, mettant en lumière l’échec cuisant des mesures prises jusqu’à présent.
Les arrondissements du huitième, septième, cinquième, troisième et quatrième de Bangui, ainsi que le Bimbo, se sont transformés en terrains de chasse pour des malfaiteurs impitoyables. Chaque jour apporte son lot de nouvelles tragiques, où les braquages suivis d’assassinats deviennent monnaie courante. Un exemple particulièrement poignant est celui qui s’est déroulé au quartier Avicom, derrière Cattin et Boeing, dans la nuit du jeudi au vendredi.
Un jeune homme, paisiblement rentrant chez lui sur sa moto vers 21 heures, a été confronté à un groupe de malfaiteurs dont les visages restaient masqués dans l’ombre. Ce qui aurait pu être un simple vol s’est rapidement transformé en un acte de barbarie sans nom. Plutôt que de se contenter de dérober ses biens et de le laisser indemne, les criminels ont préféré lui ôter la vie avant de s’approprier de sa moto. La cruauté de cet incident révèle l’ampleur du désespoir et de l’impunité qui règnent dans la capitale.
La présence de comités de surveillance aurait dû dissuader les criminels de sévir impunément. Malheureusement, il apparaît évident que ces dispositifs se sont avérés inefficaces, voire inexistants, face à la détermination des délinquants. Le résultat est sans appel : les citoyens vivent désormais dans la peur et l’insécurité, contraints de s’enfermer chez eux dès 18 heures.
Face à cette réalité cauchemardesque, une question lancinante hante les esprits des centrafricains : comment peuvent-ils espérer vivre dignement dans leur propre pays ? La confiance envers les autorités, déjà chancelante, s’est érodée davantage au fil du temps, tandis que le fossé entre le peuple et ceux qui sont censés le protéger continue de se creuser.
Le fléau des braquages à Bangui ne peut être éradiqué par des solutions superficielles. Il est impératif que les autorités prennent des mesures fermes et concrètes pour restaurer l’ordre et protéger la population. Cela nécessite une action coordonnée, impliquant la police, l’armée et les communautés locales, afin de contrer l’impunité qui permet à ces malfaiteurs de semer la terreur en toute impunité.
De plus, il est essentiel d’investir dans la formation et l’équipement adéquat des forces de l’ordre, ainsi que dans la mise en place de mécanismes de surveillance modernes pour détecter et prévenir les actes criminels. La sensibilisation de la population à la nécessité de signaler tout comportement suspect est également cruciale pour renforcer la sécurité collective.
Enfin, une réflexion approfondie sur les causes sous-jacentes de la montée de la criminalité est essentielle. La pauvreté, le chômage et l’exclusion sociale jouent un rôle majeur dans le désespoir qui pousse certains à s’engager dans la délinquance. Ainsi, des programmes de développement économique et social doivent être mis en place pour offrir des alternatives viables et éviter que d’autres ne basculent dans la violence.
La situation sécuritaire à Bangui est critique et nécessite une prise de conscience urgente et des actions décisives. Les centrafricains méritent de vivre dans la sécurité et la dignité dans leur propre pays. Le temps est venu pour les autorités de placer la protection de leurs citoyens au cœur de leurs priorités et de mettre fin à ce cycle infernal de violence et d’insécurité.
Par Anselme Mbata
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