Bangui (République centrafricaine) – CNC – Il a fallu près de trois semaines après l’occupation de Bambouti par les hommes de l’UPC, pour que la Minusca lui admoneste un premier ultimatum de retirer ces combattants dans la ville, ce qui est considéré, d’ailleurs, par la mission onusienne comme une violation des dispositions de l’accord de paix et engage le groupe armé à quitter la localité.
L’opinion nationale s’est montrée très critique vis-à-vis de la MINUSCA assistant passivement à la conquête des nouveaux territoires par l’UPC d’Ali Darassa. Pour se sauver la face, un ultimatum a été lancé ce mercredi par Vladimir Monteiro, porte-parole de la Mission onusienne à l’occasion de la conférence de presse hebdomadaire.
Interrogée sur l’inaction de la Minusca devant la progression des hommes de l’UPC étant sortis de leur périmètre initial pour annexer Bambouti, Vladimir Monteiro le justifie par la dégradation des routes.
« Ce n’est pas nous qui inventons et avançons comme excuse l’état des routes et des ponts pour ne pas intervenir. Ce n’est qu’en hélicoptère que nous pouvons aller. Mais nous essayions d’y aller » a-t-il laissé entendre, tout en indiquant, « qu’une mission des responsables de la MINUSCA à Bambari, a rencontré mardi 5 novembre Ali Darassa à Bokolobo. Il y a deux choses dans notre démarche : le recours à la force et l’engagement. L’engagement pour dire à la personne de quitter Bambouti », a expliqué Vladimir Montéiro.
La classe politique et les ressortissants du Haut-Mbomou de leur côté, appellent à une opération de force contre Ali Darassa et à son mouvement qui dans un élan de défi à la République, avait nommé des autorités préfectorales à Bambouti sans que cela ne suscite une réaction vive et soutenue du gouvernement centrafricain.
Cédric Wa-Gomba
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