Centrafrique : quand un informaticien russe spécialisé dans la piraterie informatique est arrivé à Bangui.
Recruté par le service de communication du chef de l’état Faustin Archange Touadera, un pirate informatique russe vient d’arriver à Bangui il y’a quelques jours. L’objectif, renforcer la cellule de communication mise en place par le conseiller russe du chef de l’État.
Même si cela n’est plus un secret pour les Centrafricains, la nouvelle cellule de communication du chef de l’État Faustin Archange Touadera installé à Boy-Rabe dans le quatrième arrondissement de Bangui, qui excelle d’ailleurs depuis plusieurs semaines sur les réseaux sociaux en attaquant toutes personnes qui tentent de s’opposer à sa vision politique, est en train de devenir malheureusement un centre de surveillance et de piraterie informatique contrôlé par le service de communication de la Présidence de la République.
Cependant, il y’a quelques mois, des dizaines des jeunes, notamment ceux qui viennent de sortir du département des sciences de l’information et de la communication de l’Université de Bangui, ont étérecrutée discrètement pour travailler comme rédacteurs pour la nouvelle cellule de communication de Touadera.
Ajoutés à d’autres personnes recrutées à Boy-Rabe, ces jeunes ont été envoyés à Moscou en Russie pour une formation en technique d’attaque et de gouvernance des réseaux sociaux.
Comme si cela ne suffisait pas, plusieurs jeunes sont aussi recrutés en désordre pour surveiller et récolter des informations sur les réseaux sociaux notamment Facebook et Twitter.
Alors que les réseaux sociaux viennent d’être inondés par les vrais et faux profils des nouveaux communicants de Touadera, chaque publication, autre que celle pilotée par la Présidence de la République fait l’objet d’une attaque très musclée de ces derniers. Des organes de presses ne sont pas aussi épargnés par ces avatars pro-Touadera.
Dans la même disposition d’esprit du clan Touadera, tout doit passer par la ligne définie par la présidence de la République.
Même la présence des mercenaires russe en Centrafrique doit être applaudie à fond. Toute action contraire est à discréditer largement. En ce sens, tout article publié et qui fait l’éloge des actions des mercenaires russes en Centrafrique est payant. On a vu d’ailleurs à Bangui un défilement incroyable des journalistes pour réclamer leur part du gateau.
Sauf que depuis quelques jours, avec l’arrivée du pirate russe recruté par le conseiller en communication du Président Touadera, on va certainement se basculer vers une tentative massive du contrôle total des réseaux sociaux souhaité par le service de communication de la présidence.
Pour éviter de tomber dans leur piège, le mieux est de changer régulièrement chaque une semaine son mot de passe et éviter d’ouvrir les liens vidéos ou textuels envoyés par messenger par exemple.
Bangui, Gisèle Moloma pour CNC.