Centrafrique : travaux du bitumage de l’axe Baoro-Bouar, les jeunes de la Nana-Mambéré menacent de bloquer le chantier.
Bouar, le 14 mai 2018.
Par : Gervais Lenga, CNC.
Le bitumage du segment de route Baoro-Bouar lancé il y’a quelques semaines par le chef de l’État commence à connaitre son premier déboire. Les jeunes de la Nana-Mambéré, qui devraient normalement être les premières recrues sur ce chantier selon le Président Touadera, se disent aujourd’hui lésés par le comportement des sociétés ayant la responsabilité de ces travaux.
Lancés par le Président Touadera le 24 mars dernier à Baoro, une localité située à environ 390 kilomètres de la capitale Bangui les travaux du bitumage du tronçon de route Baoro-Bouar viennent de débuter sous la responsabilité de la société SATOM, une société filiale du groupe Vinci spécialisée dans les travaux de bâtiments et du génie civil.
Or selon la déclaration du chef de l’État Faustin Archange Touadera, la préfecture de la Nana-Mambéré, située au nord-ouest du pays, connait un taux de chômage plus élevé de la région et que ces travaux de bitumage seraient, pour le secteur, une occasion de recruter en premier lieu les jeunes issus de la région.
Cependant, une société dénommée SIFOME chargée de recruter le personnel du chantier a lancé un avis de recrutement dans la région.
Les candidats, qui devraient fournir un tas des documents, se sont manifestés massivement pour déposer leurs dossiers.
Malheureusement pour ces derniers, Tiranga, un responsable de SOGEA-SATOM ne compte pas suivre la procédure définie par sa Société.
Selon plusieurs sources recoupées sur place, certains recrutements ce font désormais en parallèle. On note l’arrivée massive des gens venus du Tchad et du Cameroun pour occuper les différents postes à pourvoir sans passer par la procédure officielle. Et tout porte à croire que c’est Teranga qui serait à l’origine de tout ce désordre constaté, selon les jeunes de la Nana-Mambéré qui, pour le moment, s’organisent petit à petit pour manifester leur mécontentement dans les prochains jours.
Contactées par CNC, les autorités de la région n’ont pas pu accéder à nos appels.
En tout cas, le ministre des Travaux publics doit agir vite pour régler un tel problème qui risquerait de couter cher au bon déroulement de ces travaux de bitumage.
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