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Centrafrique : Au moins huit personnes tuées par des peulhs armés près d’Ippy

Centrafrique : Au moins huit personnes tuées par des peulhs armés près d’Ippy

 

 

 

Patrouille de la Séléka proche de Bambari. Photo : Pacôme Pabandji.

 

 

Bangui, le 26 avril 2018.

Par : Fred Krock, CNC.

 

Le recoupement d’informations fait état de ce que les autorités locales de la commune Baïdou-Ngoumbrou située à quelque 15 km d’Ippy ont alerté la Minusca de ce massacre. Ces autorités locales ont informé plutôt la base de la Minusca à Bambari, indiquant que huit personnes abattues et sept blessées dont des femmes, des hommes et des enfants. Nos sources indiquent que la tragédie est survenue à la ferme agricole de Nguevongba, le 23 avril à 5 heures du matin. « La population constituée d’agriculteurs évaluée à 200 âmes environs, était à une veillée funéraire. Les bergers peuls, armés de fusils automatiques, sont venus les surprendre. La ferme Nguevongba est située à 15 km, au nord-est de la ville d’Ippy dans la commune Baïdou Ngoumbrou », précisent l’une nos sources.

C’est le propre d’un monde où règne l’anarchie. Tout se croit tout permis, même les crimes abominable. Les hommes de Ali Darass chassés de la ville de Bambari et se réfugiant dans les alentours de la ville et un peu plus sur l’axe Ippy font leur loi sur les paisibles populations. Très tôt le matin de lundi 23 avril dernier, une place mortuaire a été prise d’assaut par des assaillants identifiés comme des peulhs, armés jusqu’aux dents. Ouvrant le feu sur la foule, ils ont fait un vrai massacre. Le bilan provisoire fat état de huit morts et des blessés.

Jamais les autorités centrafricaines ne ramèneront les extrémistes des groupes armés à la raison par le dialogue. Des vrais barbares ni loi ni foi qui se croient tout permis. Leur seul remède, c’est la force. Histoire de les traquer, les neutraliser jusque dans leurs derniers retranchements, afin de réussir à pacifier le pays et permettre un retour véritable à la paix.

Sur place, en plus de malheur qui a endeuillé plusieurs familles, la tension monte au sein de la population. L’on est dans la crainte d’une reprise d’attaques soit des représailles dans un conflit ouvert à caractère intercommunautaire. Cette psychose se justifie puisque que dans les seuls environs de Bambari, des scènes de violences ont déjà donné lieux à des représailles, les cas de récents événements de Tagbara, Sécko, Maloum… Les autorités locales de Baïdou seraient montées au créneau pour dénoncer l’absence des forces de sécurité et d’une négligence dans le mandat des forces de la Minusca.

Jusque-là, l’on ne sait pas assez sur les motivations de cette ignoble attaque armée sur des civils, de surcroit sur une foule se trouvant à une place mortuaire. Le moins qu’on puisse dire est que le mode opératoire des assaillants cache mal la main des sanguinaires peulhs de Séléka – aile UPC du nigérien Ali Darass. Et, cela n’empêche de faire le rapprochement avec la frappe conjointe FSI-Minusca, le 22 avril, sur des rebelles peulhs à Gamboula dans la Mambéré Kadéi dans l’Ouest du pays. L’attaque de Baïdou pourrait être justifiée par leurs auteurs de représailles à cette frappe de Gamboula, malgré la distance entre les deux événements.

D’ailleurs les scènes de représailles à la séléka sont connues de tous. La tentative manquée de Kaga Badoro a été justifiée par la frappe contre les criminels dits auto-défense dirigés par ‘’force’’ au Km5 ; de même les agissements de Bambari.

Toutefois, une intervention rapide FSI-Munisca doit circonscrire la commune de Baïdou et ses environs pour éviter des représailles intercommunautaires avec l’implication des Anti-balaka toujours actifs dans le Centre-est.

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