Centrafrique : débandade au poste de contrôle de la douane de Gamboula.
Bangui, le 5 avril 2018.
Par : Anselme Mbata, CNC.
Après le retrait des éléments armés qui ont envahi mardi dernier la ville de Gamboula suite à la négociation menée par le sous-préfet de la ville, un ex-technicien de la SOCATEL à la retraite très respectée dans la région, c’est le tour ce mercredi du poste de la douane de la localité d’être visé par ces mêmes éléments armés. En conséquence, c’est le sauve-qui-peut ce mercredi.
Après un petit moment de frisson ce mardi dans la ville de Gamboula proche de Berbérati, dans la préfecture de Mambéré-Kadei, les activités reprennent son cours normal ce mercredi matin jusqu’à l’après-midi où la présence de six hommes armés sur trois motos visiblement proches du poste de la douane locale a tout basculé.
Selon nos informations sur place, les revendications de ces rebelles lourdement armés qui ont pris d’assaut mardi la ville de Gamboula n’ont pas pu aboutir grâce à la capacité de négociation du sous-préfet, connu pour être un homme intègre et honnête.
Les rebelles, qui demandent entre autres le contrôle des postes locaux de la gendarmerie et de la douane, se sont retirés de la ville mardi avant de se rétracter 24 heures plus tard, non pas pour envahir de nouveau la ville, mais pour le contrôle de la douane et de la gendarmerie.
Cependant, la présence de six hommes armés proches de la barrière douanière de Gamboula aurait poussé, sans coup de feu, tous les douaniers et agents sur le lieu à prendre la fuite ce mercredi après-midi vers 14 heures locales.
Une débandade générale, qui a mis la ville dans la psychose, pousse la milice Anti-balaka et d’autres personnes à vouloir reprendre leurs armes.
Les habitants, quant à eux, ne veulent pas se laisser faire, encore moins intimidés par quelconque groupe armé.
Entre temps, l’identité du chef de ce groupe est dévoilée par la population qui parle d’un certain « Hissen » qui serait proche de Dhaffane, l’ex-ministre de Michel Djotodia. L’homme est connu pour avoir dirigé dans le passé, surtout à l’époque du régime de la Séléka, la douane locale.
Contacté par CNC, l’ex-ministre Dhaffane réjette en bloc cette affirmation dans laquelle ce chef rebelle inconnu serait l’un de ses proches. “C’est un véritable tissu de mensonge”, conclut l’ex-ministre.
Avec la chute de la Séléka, ce mystérieux chef rebelle dénommé Hussein est retranché dans cette localité de Gamboula jusqu’à ce jour.
Les soldats FACA, qui sont basés dans la localité de Berbérati, ne comptent pas se bouger pour l’instant.
Pour l’heure, ni le poste de la gendarmerie, ni celui de la douane, encore moins la ville de Gamboula n’est occupée. Les rebelles quant à eux, se retirent à quelques kilomètres de Gamboula sans faire du bruit.
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