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Centrafrique : le Président du parlement national Karim Meckassoua décide de ramener la Paix au KM5.

Centrafrique : le Président du parlement  Karim Meckassoua décide de ramener la paix au KM5

 

 

Rencontre avec les acteurs de la paix au quartier KM5.

 

 

Bangui 16 janvier 2018, CNC.

Par Eric NGABA

 

« La paix pour maintenant, au km 5, c’est possible  », c’est sur ce crédo que le député du 3ème arrondissement de la ville de Bangui, Karim Meckassoua, décide de ramener la paix dans sa circonscription. Il a initié une démarche en vue de ramener la paix dans cette partie de la capitale centrafricaine, avec une attention particulière portée sur le Km 5, quartier qui cristallise au quotidien les fantasmes et les peurs alimentant les tensions et entretenant le climat d’insécurité.

 

« Le sort de la paix est entre nos mains », c’est avec cette conviction que la Président de l’Assemblée Nationale, le député Karim Meckassoua convint la population du Km5 sur cette démarche du retour de la paix définitive dans le 3e arrondissement de la ville de Bangui.

 

« C’est le Député du 3e arrondissement et du Km5 qui vient vers vous », n’a cessé de répéter Karim MECKASSOUA à ses interlocuteurs.

 

Sa démarche pour la paix se veut locale et concrète avec l’engagement de tous les habitants de ce secteur réputé comme le foyer de tension de la capitale. Concrètement, la démarche consiste à se rapprocher des acteurs de la crise, à les écouter, à identifier ensemble des actions à conduire pour ramener la sécurité dans le 3e arrondissement et le vivre ensemble entre ses habitants et le reste de la capitale.

 

Le week-end dernier, il a organisé des réunions séparées avec les parties prenantes, notamment avec les groupes en armes du Km5, les Forces armées centrafricaines (FACA), les auto-défenses, et avec les chefs Anti-balaka de tous les arrondissements de Bangui.

 

« Les échanges ont, à chaque fois, été très francs. Aucun sujet n’a été évité, qu’il s’agisse de la responsabilité des politiques, des commerçants, des chefs des groupes eux-mêmes et de leurs éléments ; qu’il s’agisse des exactions commises par les uns et par les autres, des conditions de vie des populations, du retour des personnes déplacées, du désarmement des civils qui ont pris les armes, du retour à l’activité, de la question de justice, des rapports avec les autorités de l’Etat. Il est à noter qu’aucun coup de feu n’a été tiré et qu’aucun acte hostile n’a été enregistré », a indiqué le service de communication du député Karim Meckassoua.

 

A l’issue de ces réunions de premier contact entre les groupes en armes, des propositions concrètes ont été formulées.  Ces propositions sont : unifier les groupes en armes du km5 sous la responsabilité de FACAS aussi bien musulmans que chrétiens ; constituer des groupes mixtes d’alerte, composés d’Anti-balaka et de représentants des groupes armés du Km5 ; rétablir une libre circulation intégrale et sécurisée entre le Km5 et le reste de Bangui, avec possibilité pour les non-musulmans d’entrer et de sortir librement du 3e arrondissement, et pour les musulmans de circuler dans le reste de Bangui et de revenir sur leurs lieux de vie antérieurs ; proposer aux jeunes en armes une alternative en termes d’activités rémunératrices.

 

« Les chefs de groupe présents ont tous, sans exception, affirmé leur volonté d’aller de l’avant, de trouver des solutions concrètes, sans revenir sur les querelles et les exactions réelles ou supposées d’avant. Pour eux il appartient à la justice de traiter ces cas, comme cela est fait pour le « Général » Anjilo, mais en veillant bien à appliquer le même traitement aux exactions commises de part et d’autre » a renchéri le service de communication du président de l’Assemblée nationale de Centrafrique.

 

Unanimement, la décision de principe a été prise de constituer un Comité de suivi de la démarche de paix. Ce Comité sera un lieu pour poursuivre le dialogue, mais aussi pour surveiller la mise en application des mesures décidées ensemble, selon un chronogramme qui sera lui aussi fixé d’un commun accord.

 

Cette démarche est un engagement appelé « Action parlementaire pour la paix ». Elle vient après l’Initiative parlementaire pour l’adoption d’un plan de paix en RCA, et est une application concrète de ses principes.

 

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