Centrafrique : Le renouvellement imminent du mandat de la Minusca interpelle les compatriotes centrafricains
Bangui, le 11 novembre 2017.
Par : Fred Krock, CNC.
Au premier chef, le mandat clairement défini de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en République centrafricaine (Minusca) – cette force multinationale, ne correspond nullement aux impératifs et attentes du peuple centrafricain. Sur 12 000 hommes, on constate qu’il y a plus de policiers que de militaires. On constate également que les éléments de la Minusca pré-positionnés sur le terrain n’anticipent jamais sur les événements.
La Minusca vient d’annoncer et réaffirmer son sacro-saint principe de protection des civils. Alors que la réalité est nulle. Les violences sont commises sur les civils sous la barbe des casques bleus de la Minusca qui n’interviennent qu’en pompier après que des maisons aient été déjà détruites ou incendiées ou que les dégâts aient été déjà commis.
Le Monsieur communication de la Minusca, Monteiro Vladimir, n’a pas pris le dos de la cuillère pour dire que la protection des civils revient au gouvernement. Alors, que font les 12 000 casques bleus qu’on veut bientôt augmenter l’effectif ? Si l’Etat centrafricain veut engager des discussions pour le renforcement de la Minusca qui n’a pu rien faire avec des policiers qui ne sont pas prêts à faire la guerre, il faut d’abord faire le bilan des précédentes discussions. A première vue, 80% du territoire national sont occupés par les groupes armés, le nombre de rébellions ne fait qu’accroitre, elles sont de plus en plus lourdement armées, alors que l’Etat est paradoxalement affaibli.
IL FAUT CHANGER DE PARADYGME ! Les rébellions et l’Etat ne peuvent pas être sur les mêmes pieds d’égalité.
Nous publions ainsi le dernier né des mouvements rebelles dirigé par Doug-Saga dans l’Ouest du pays. Ce sont des gens qui font la loi et l’Etat subit. Si on dit que la complicité n’est pas patente, c’est de l’euphémisme. Les photos ici d’un officier de la Minusca avec les criminels choquent les Centrafricains et les amis de la RCA.
Un pays doit savoir dire non, si son intérêt n’est pas pris en compte, puisque la Minusca ne veut pas le départ des mercenaires.