Urgent : Deux corps de soldats FACA viennent d’être retrouvés à Zémio, Bambouti est encerclée par des miliciens Azandé prêts à attaquer

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.
La découverte ce vendredi matin de deux corps sans vie des soldats FACA dans la brousse à Zémio alourdit le bilan gouvernemental. Pendant ce temps, les Miliciens Azandé et les soldats FACA se renforcent et s’arment, Bambouti est sur le point d’être attaquée.
Rappelons que dans la nuit du mercredi 30 avril 2025, des combats éclatent à Koumboli, à trois kilomètres de Zémio, dans le Haut-Mbomou. Vers 20h30, près de l’école de Koumboli, les miliciens Azandé, formés en 2024 par les mercenaires russes sous le nom « Wagner Ti Azandé », affrontent les Forces armées centrafricaines (FACA) et les mercenaires russes de Wagner. Les affrontements, qui durent jusqu’à 21h30, blessent deux soldats FACA. Le lendemain jeudi 1er mai, une contre-offensive menée par les soldats FACAet leurs alliés russes du groupe Wagner échoue face aux miliciens Azandé retranchés. Initialement, quatre soldats FACA, dont un gendarme, sont tués, et du matériel militaire est saisi par les miliciens. Ce bilan, a vite revu à la hausse à au moins 7 morts. Mais la découverte des deux corps des soldats FACA ce vendredi matin risque d’alourdir ce bilan qui est déjà catastrophique.
Pendant que les corps des soldats FACA sont retrouvé dans la brousse, celui d’un mercenaire russe, disparu lui aussi, reste introuvable jusqu’à ce jour. Un chef mercenaire russe, connu sous le nom de Mikaël, basé à Zémio, a été grièvement blessé lors des combats du 1er mai. Touché par balles au ventre et au cou, il a été évacué vers Bangui. Son état est considéré comme très grave par des sources proches des mercenaires.
Renforts massifs à Zémio :
Face à la ténacité des miliciens Azandé, Wagner et les FACA intensifient leur présence à Zémio. Des convois de troupes FACA, accompagnés de mercenaires russes, arrivent depuis jeudi soir, transportant des armes lourdes, des munitions et des véhicules blindés. Deux hélicoptères de combat survolent la zone, et des avions de chasse sont positionnés en alerte dans une base proche, selon des habitants. De leur côté, des centaines de miliciens Azandé affluent vers Zémio depuis les localités de Djema, Rafaï, et d’autres villages environnants. Armés de fusils d’assaut et de lance-roquettes, ils renforcent leurs positions autour de la ville de Zemio, préparant une possible contre-attaque. Cette escalade des deux camps fait craindre une nouvelle vague de violences dans les prochaines heures.
Bambouti au bord de l’explosion
À Bambouti, à environ 100 kilomètres de Zémio, la situation est extrêmement tendue. Depuis jeudi 1er mai, des miliciens Azandé, organisés en groupes armés, ont encerclé la ville, coupant les principales voies d’accès. Les positions FACA, retranchées dans un camp militaire et des bâtiments publics, sont sous surveillance constante des miliciens. Des habitants rapportent des mouvements de combattants Azandé dans les environs périphériques, transportant des armes et installant des pièges. La ville, vidée d’une partie de ses habitants, vit dans l’attente d’une offensive imminente. « Les miliciens sont partout, ils disent qu’ils vont chasser les FACA », confie un commerçant local joint par téléphone. Les soldats FACA, renforcés par un détachement de mercenaires russes arrivé dans la nuit de jeudi, se préparent à défendre leurs positions, rendant un affrontement quasi inévitable.
Obo sous tension croissante :
À Obo, chef-lieu de la préfecture du Haut-Mbomou, les miliciens Azandé commencent à se déployer. Depuis jeudi, des groupes armés ont été aperçus dans les environs, occupant des collines et des routes secondaires. Les habitants, inquiets, rapportent des patrouilles fréquentes des FACA dans la ville, tandis que les miliciens semblent préparer une opération d’envergure. Cette présence croissante des Azandé fait redouter une extension du conflit à Obo, déjà fragilisée par des violences passées.
Fuite massive vers la RDC :**
Les combats à Koumboli et la menace pesant sur Zémio et Bambouti poussent des centaines de civils à fuir vers la République Démocratique du Congo. Depuis mercredi soir, des familles entières traversent la frontière à pied, emportant quelques effets personnels. Des femmes, des enfants et des vieillards affluent vers des camps improvisés ou des églises à la frontière, dans des conditions difficiles. « On a tout laissé derrière nous, on a peur des balles », témoigne une mère de famille de Koumboli. Certains trouvent refuge dans des installations du HCR, mais les ressources manquent pour accueillir cet exode massif, selon des sources humanitaires.
Deuil à Bangui :
À Bangui, la capitale, l’hôpital général est submergé par l’arrivée des corps des soldats et gendarmes tués. Une cinquantaine de familles se rassemblent à la morgue, pleurant leurs proches morts dans les combats de Koumboli. Un père, tenant une photo de son fils gendarme tué, a partagé son chagrin avec CNC. Les habitants de Bangui, informés des pertes par des rumeurs et des récits de soldats, redoutent une aggravation de la situation dans le Haut-Mbomou.
Contexte des tensions :
Le Haut-Mbomou est une région instable depuis des années. En mars 2024, des attaques contre des civils et des casques bleus de la MINUSCA à Zémio, attribuées aux miliciens Azandé, avaient fait plusieurs morts. En avril 2024, l’arrestation d’un chef Azandé par Wagner avait déclenché des émeutes dans la ville. Formés par Wagner en 2024 pour combattre d’autres groupes rebelles, les miliciens Azandé se sont retournés contre leurs anciens alliés russes et les FACA, accentuant le chaos dans la région….
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