Tuerie à Kaga Bandoro : Les mercenaires de Wagner pointés du doigt
Depuis le mercredi dernier, un drame secoue la localité de Kaga Bandoro dans la Nana-Gribizi, où une dizaine de personnes ont été massacrées par des hommes armés non identifiés. Les villageois accusent fortement les mercenaires du groupe Wagner, connus pour leur méthode brutale et leurs actes de violence sans pitié.
Mercredi dernier, la localité de Kaga Bandoro a été le lieu d’une violence inouïe. Des hommes armés, dont l’identité reste officiellement non confirmée, ont tué au moins 18 personnes. Parmi les victimes, la majorité étaient des chasseurs qui ont croisé ces criminels. La méthode utilisée, des armes blanches, dévoile fortement l’implication des mercenaires du groupe Wagner, connus pour ce type de violence afin d’éviter d’être repérés par la population.
L’ancien député de Kaga Bandoro 1, Eric Gallo, a vigoureusement dénoncé cette tuerie, appelant les autorités centrafricaines à agir de toute urgence pour sécuriser les populations des zones reculées. D’après lui, le drame a débuté lundi soir, lorsqu’un groupe des bandits criminels armés a attaqué le village de Gazakara, à 18 km de Kaga Bandoro. Ils ont tué un jeune chasseur du village de Pacho avant de descendre vers la rivière Godo, une zone de chasse fréquentée par les jeunes de la localité.
Selon l’ancien député Éric Gallo, les assaillants ont changé de tactique, utilisant des couteaux plutôt que des armes à feu pour éviter d’être détectés par la population locale. Toutefois, cette méthode de tuer par arme blanche est typique des mercenaires du groupe Wagner, renforçant ainsi les soupçons des villageois. Les jeunes chasseurs des villages de Gubongo, Poko, Yamisi, et Pougaza ont été systématiquement tués, portant le nombre de victimes à plus de 18.
Le préfet de la Nana-Gribizi, Abdoulaye Mahamat, a confirmé la tragédie mais a émis des doutes sur le nombre exact de victimes, ce qui renforce les soupçons sur l’implication des mercenaires de Wagner. Il a assuré que des mesures sont en cours pour identifier les responsables. Toutefois, les autorités locales, y compris la gendarmerie, semblent utiliser l’excuse des enquêtes pour apaiser la population sans véritable intention de résoudre ces crimes. Les précédents massacres attribués aux mercenaires de Wagner, comme celui de Bossangoa, où une vingtaine des conducteurs des taxi-motos, en partance pour une marché hebdomadaire, ont été tuées, et le rapport de l’enquête diligentée par le gouvernement n’a jamais été dévoilé, ce qui alimente le scepticisme et la colère des habitants.
Ces événements tragiques montrent la complicité des autorités qui ont amené les mercenaires de Wagner en Centrafrique. Ils n’ont aucun intérêt à résoudre ces crimes, car ces mercenaires servent leurs propres intérêts. La population se retrouve ainsi abandonnée, victime de violences incessantes sans protection ni justice.
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