Tourougou Banque, Wali Banque, Masséka Banque : L’Innovation Bancaire de Touadera pour Faire de Bangui la Silicon Valley de l’Afrique, Une Grande Illusion
Depuis son arrivée au pouvoir en 2016, Faustin-Archange Touadera s’est attaché à une série de promesses spectaculaires, entre rêves utopiques et réalités déconnectées. Derrière l’ambitieux projet de transformation de la République centrafricaine (RCA) en une puissance régionale, se cache une série de mensonges, de projets fantômes, et de promesses non tenues. Parmi les figures centrales de cette grande illusion, Binda Koyagbélé, l’un des hommes de main du régime, incarne parfaitement cette déconnexion avec la réalité.
Bangui, 26 août 2024.
Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique.
Binda Koyagbélé : L’Artiste du Mensonge sur l’Innovation Bancaire de Touadera.
Dès sa nomination en tant que ministre conseiller chargé des grands travaux à la présidence, Binda Koyagbélé s’est illustré par ses déclarations extravagantes, souvent sans fondement. En 2022, il a fait la une des médias avec une série d’annonces prétentieuses sur la création de « banques sectorielles » censées révolutionner divers aspects de la vie économique du pays, dont une banque pour l’armée, une pour la jeunesse, et même une banque agricole. Pourtant, ces annonces sont restées dans l’imaginaire.
La Banque de l’Armée : Promesses et Réalités Cruelles sur l’Innovation Bancaire de Touadera.
Koyagbélé avait promis, lors de sa déclaration médiatique, une banque dédiée à l’armée, destinée à sécuriser les soldes des militaires et à faciliter leur accès aux services financiers. Pourtant, les faits démontrent un contraste saisissant. Les soldats détachés dans les provinces peinent à recevoir leurs soldes, un problème récurrent qui montre l’inefficacité totale de cette prétendue “banque”. À Berbérati, Bouar ou Bambari, les militaires doivent souvent parcourir des centaines de kilomètres pour atteindre une succursale bancaire, faute d’infrastructures locales. Ceux qui ne peuvent pas se rendre dans ces villes dépendent d’Orange Money pour toucher leur maigre salaire, illustrant ainsi l’abandon total de l’État.
La Jeunesse Sacrifiée : La Faillite de la Masséka Banque sur le projet de l’Innovation Bancaire de Touadera.
La “Masséka Banque”, destinée à financer les initiatives des jeunes, n’a jamais vu le jour. Au contraire, sous le régime de Touadera, la jeunesse centrafricaine est plus marginalisée que jamais. Faute de perspectives, les jeunes sont nombreux à tomber dans la délinquance ou à s’exiler. L’éducation, secteur pourtant crucial pour l’avenir du pays, a été totalement négligée. Les infrastructures scolaires sont en ruine, et l’université de Bangui, autrefois fleuron de l’enseignement supérieur en Centrafrique, n’a reçu aucun soutien réel de l’État, malgré les titres prestigieux de Touadera en matière d’éducation.
Le Mythe des Grandes Infrastructures : Entre Mirage et Désillusion.
Faustin-Archange Touadera, alias Baba Kongoboro a annoncé, à travers Binda Koyagbélé, une série de projets pharaoniques, dont la transformation de Bangui en “mégapole” africaine, le développement d’une “Silicon Valley” locale, et la construction de nouvelles villes universitaires. Cependant, ces projets, dont les coûts astronomiques sont estimés à 42 milliards de dollars, semblent plus relever du fantasme que de la réalité.
La Mégapole de Bangui : Une Ville Fantôme Avant Même de Voir le Jour.
La transformation de Bangui en une “mégapole” avec des autoroutes, des tramways, et des zones industrielles modernes, a été présentée comme le pilier du développement économique du pays. Pourtant, sur le terrain, rien ne bouge. Les infrastructures routières actuelles sont dans un état déplorable, et aucune des nouvelles routes ou chemins de fer annoncés n’a vu le jour. La situation économique et sociale du pays continue de se détériorer, avec une pauvreté galopante et une absence totale de perspectives de développement.
La Silicon Valley de l’Afrique : Une Invention de Toute Pièce.
Touadera a également promis la création d’un « village de l’innovation » à quelques encablures de Bangui, censé devenir un centre mondial de la technologie et de l’innovation. Il n’en est rien. Aucun terrain n’a été aménagé, aucune infrastructure n’a été construite, et cette “Silicon Valley” reste un rêve criminel lointain, voire un mensonge éhonté destiné à tromper la communauté internationale et les investisseurs potentiels.
Agriculture et Industrialisation : Des Projets Inexistants.
Un autre axe majeur des promesses de Touadera est la transformation de la RCA en un grenier bio pour l’Afrique, grâce à une “YACA Banque” censée financer les initiatives agricoles. Pourtant, le secteur agricole est en ruine. Le coton, autrefois une des principales cultures d’exportation du pays, n’est plus qu’un lointain souvenir. Les paysans centrafricains, abandonnés par l’État, sont contraints de se débrouiller seuls, sans aucune aide financière ou technique.
L’Industrie : Un Secteur Fantôme.
Touadera avait également annoncé la création de zones industrielles modernes, capables de transformer les matières premières locales en produits finis. Là encore, la réalité est tout autre. Les rares infrastructures industrielles existantes sont vétustes et sous-utilisées, et aucun nouvel investissement n’a été réalisé pour développer ce secteur crucial. La promesse de créer 30 millions d’emplois en 20 ans relève du pur fantasme dans un pays où le chômage touche plus de 90 % de la population active.
La Pyramide de Verre : Symbole de la Mégalomanie de Touadera.
Le projet de construction de la plus grande pyramide du monde, la “Cité de Dieu”, censée devenir un symbole de la renaissance culturelle et spirituelle de la RCA, est un autre exemple flagrant de la mégalomanie du régime. Cette pyramide rêvée, d’une hauteur de 160 mètres, devait être recouverte de panneaux solaires et abriter des lieux de culte pour toutes les religions. Cependant, comme la plupart des projets de Touadera, elle n’existe que sur le papier. Aucun chantier n’a été ouvert, et ce projet ne sert qu’à détourner l’attention des véritables problèmes du pays.
La République Centrafricaine à l’Ère de la Désillusion.
Le régime de Baba Kongoboro s’est spécialisé dans l’art de l’illusion. Sous des airs de grand visionnaire, il n’a fait que multiplier les promesses irréalistes, sans jamais s’attaquer aux problèmes fondamentaux du pays. Le peuple centrafricain, lassé des mensonges et des faux espoirs, continue de souffrir dans un pays où la pauvreté et l’insécurité règnent en maîtres. Le bilan de Touadera, au lieu de refléter une modernisation du pays, prouve une fois de plus une gestion catastrophique marquée par le mensonge, la corruption, et l’incompétence.
Les grands projets annoncés ne sont que des mirages destinés à masquer la réalité : une République centrafricaine en faillite, où les infrastructures sont inexistantes, l’éducation et la jeunesse sacrifiées, et où l’armée, pilier de la nation, est laissée pour compte. Il est temps de faire face à cette vérité dérangeante et de dénoncer ces mensonges d’État qui ne font qu’aggraver la misère du peuple centrafricain. Le régime de Touadera doit être tenu pour responsable de cette grande illusion, qui, loin d’améliorer la vie des Centrafricains, n’a fait que plonger le pays dans une crise sans précédent.
Par Alain Nzilo
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