Touadéra veut valider la candidature de Dologuélé via le Conseil Constitutionnel pour lui donner un score de 2-3% à la présidentielle prochaine

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Touadéra veut valider la candidature de Dologuélé via le Conseil Constitutionnel pour lui donner un score de 2-3% à la présidentielle prochaine

 

Touadéra veut valider la candidature de Dologuélé via le Conseil Constitutionnel pour lui donner un score de 2-3% à la présidentielle prochaine
L’opposant centrafricain Anicet-Georges Dologuelé, leader de l’URCA. Photo Jeune Afrique

 

Rédigé le 28 octobre 2025 .

Par : la rédaction de Corbeaunews-Centrafrique (CNC). 

Touadéra vient de changer de stratégie. Après des mois à faire déclarer Dologuélé apatride, après avoir utilisé le ministre de la Défense pour dire qu’il n’est plus centrafricain, voilà qu’il veut maintenant que le Conseil Constitutionnel valide sa candidature. Ce revirement n’a rien d’un geste démocratique. C’est une nouvelle manœuvre pour humilier l’opposant.

 

 

Corbeau News Centrafrique a obtenu des informations précises sur ce qui se trame. Touadéra met la pression sur son cousin Waboué qu’il a placé à la tête du Conseil Constitutionnel. L’objectif : faire valider le dossier de Dologuélé. Pas pour lui permettre de gagner. Pas pour respecter ses droits. Mais pour l’utiliser dans une combine électorale bien ficelée.

 

Le plan est simple. Une fois le dossier validé, Dologuélé participera aux élections. Il fera campagne. Il mobilisera ses partisans. Mais quand les résultats seront annoncés, on lui attribuera 2% ou 3%. Pas plus. Juste assez pour montrer qu’il y avait un opposant dans la course. Juste assez pour dire à la communauté internationale que les élections étaient libres.

 

Cette stratégie a été discutée la semaine dernière lors d’une réunion à Damara avec le clan présidentiel. Ils ont pesé les options. Interdire complètement Dologuélé créerait trop de problèmes avec les partenaires internationaux. Mais le laisser gagner est hors de question. Alors ils ont trouvé la solution : le laisser participer et lui donner un score ridicule, et comme ça, cela permettra à Dologuelé de réclamer toujours le statut du leader de l’opposition démocratique.

 

Touadéra pourra ensuite dire : “Regardez, l’opposition a participé. Le Conseil Constitutionnel a validé le dossier de mon principal adversaire. Il est allé aux élections librement. Et j’ai gagné avec 90% des voix. C’est la volonté du peuple.”

 

Cette technique n’est pas nouvelle. Beaucoup de dirigeants africains l’ont utilisée. Laisser l’opposition participer, mais truquer les résultats pour s’assurer une victoire écrasante. Donner quelques pourcents aux adversaires pour créer l’illusion d’une compétition. Et présenter le tout comme une victoire démocratique.

 

Le cas de Dologuélé est particulier parce que Touadéra a d’abord tout fait pour le détruire. Il l’a fait déclarer apatride. Il a mobilisé toutes les institutions contre lui. Les médias d’État l’ont diabolisé pendant des mois. Et maintenant, on va faire semblant de le réhabiliter. Pourquoi ? Pour mieux l’humilier en lui attribuant un score dérisoire.

 

Si cette stratégie se réalise, ce sera une première en Centrafrique. Un apatride qui participe à une élection présidentielle. Parce que selon le ministre de la Défense, Dologuélé n’est plus centrafricain. Il est apatride. Mais on va quand même le laisser se présenter.

 

Cette contradiction prouve que toute l’affaire de nationalité était politique depuis le début. Si Dologuélé était vraiment apatride, le Conseil Constitutionnel devrait rejeter sa candidature. Mais Touadéra a besoin qu’elle soit validée pour son plan de truquage. Alors le Conseil va l’accepter.

 

Touadéra pense qu’il peut tromper la communauté internationale avec cette combine. Il se dit que tant qu’il y a une apparence de processus démocratique, les partenaires étrangers vont accepter les résultats. Et il a peut-être raison. La communauté internationale ferme souvent les yeux sur les élections truquées en Afrique quand elle veut éviter une crise.

 

La France, les États-Unis, l’Union Européenne, l’Union Africaine préfèrent souvent la stabilité à la démocratie réelle. Ils acceptent des résultats douteux tant qu’il n’y a pas de violence majeure. Touadéra compte là-dessus.

 

La question maintenant est : est-ce que Dologuélé va accepter de jouer ce rôle ? Va-t-il participer à des élections en sachant qu’on lui attribuera 3-4% dans les résultats ? Va-t-il accepter d’être utilisé par Touadéra pour donner une légitimité démocratique à une élection truquée ?

 

Le choix est difficile. S’il boycotte, on dira qu’il a abandonné ses partisans. Qu’il n’a pas donné au peuple la chance de voter pour lui. Mais s’il participe, il légitime une élection dont les résultats sont déjà décidés. Il devient un accessoire dans la mise en scène de Touadéra.

 

C’est le dilemme de toutes les oppositions face aux dictatures. Participer ou boycotter ? Les deux options ont leurs risques. Et dans les deux cas, le dictateur trouve son compte.

 

Touadéra affine actuellement sa stratégie. Il veut créer l’apparence d’élections normales tout en contrôlant totalement les résultats. Il veut utiliser Dologuélé comme preuve qu’il y avait de l’opposition, puis l’écraser avec un score ridicule pour montrer sa “popularité”.

 

Les résultats sont déjà décidés. La réunion de Damara l’a confirmé. Le 28 décembre 2025, Touadéra annoncera sa victoire avec environ 90% des voix. Dologuélé aura 3-4%. Les autres candidats se partageront les miettes. Et on appellera ça une élection démocratique.

 

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