Pour le Président fondateur du PDCA Jean-Serge Wafio, Touadera et sa clique sont devenus des fléaux qui ont fait de Centrafrique un Etat néant. D’après lui, Touadera doit savoir que pour manger, il faut produire, et si on ne produit pas on vit des subsides accordés par les autres, ce que proscrivent toutes les éducations traditionnelles, quelles qu’elles soient, le pays va disparaitre. Ainsi, « OSER MAINTENANT ET DÉSORMAIS DE NOUVEAUX PARADIGMES SOCIO-POLITIQUES POUR L’APRÈS-POUVOIR TOUADERA QUI EST DÉJA UN PRÉSIDENT AU PASSÉ ET UN PRÉSIDENT DU PASSÉ.
Rédigé par Jean-Serge Wafio
Publié par Corbeaunews Centrafrique (CNC), le vendredi 12 août 2022
Centrafrique, un pays néant
Ce n’est pas le Président de la République, Chef de l’Etat qui donne l’orientation socio-politique de son Peuple, mais c’est ce Peuple qui la donne et le Président agit en conséquence. Si ce Peuple n’est pas en mesure de donner ce tempo politique, alors, il subit tous les travers, toutes les inconséquences politiques ou les pernicieuses dérives du Président qui se sert de lui pour ses intérêts. Le cas du Peuple Centrafricain fait école pour cause d’analphabétisme, d’ignorance et de méconnaissances politiquement entretenues.
Après avoir traversé toutes les souffrances séculaires, connu toutes les humiliations et frustrations, le Peuple Centrafricain se doit maintenant de tourner, avec toute la résilience nécessaire, les sombres pages de son histoire socio-politique peu glorieuse des soixante et deux (62) ans d’une indépendance octroyée qui a fait de lui un Peuple de nains politiques et économiques.
Nous, Centrafricains, devons nous réaffirmer politiquement, nous refonder socialement et nous reconstruire économiquement, après les sombres années d’hyperbolismes souffrances, d’horribles affres ou exactions, de déshumanisation ou bestialisassions pour question des richesses naturelles que regorgent les sol et sous-sol de cet espace géographique qui s’appelait hier Oubangui Chari et aujourd’hui République Centrafricaine ou Centrafrique.
des fléaux qui ont fait de Centrafrique un Etat néant en cette année 2022.
Par faits d’analphabétisme, d’ignorance et de méconnaissance astucieusement entretenues, 71-93 % des Centrafricains ignorent toujours les progrès de la science selon les secteurs et ne savent pas encore que, c’est lui le Peuple Centrafricain qui est le détenteur naturel des pouvoirs politiques, vivent malgré eux en marge de la Politique et sont réduits à servir les acteurs politiques, au lieu d’être servis par ceux-ci.. En effet, depuis la bulle du Pape NICOLAS V du 08 janvier 1454 au régime sanguinaire du Président déclaré élu TOUADERA, en cette année 2022, la vie socio-politique de l’Oubangui Chari-République Centrafricaine-Centrafrique n’a été qu’une succession de phénomènes destructeurs, tels,
- Les exploitations sauvages ou prédations des contrées d’Afrique bénies par le Pape NICOLAS V,
- Le code noir de COLBERT Jean Baptiste, promulgué par LOUIS XIV et reformulé par LOUIS XV règlementant les pratiques de l’esclavage dans les colonies et présentant l’homme noir comme une marchandise ou un objet,
- La conférence de Berlin de 1885 qui a sacralisé et revivifié la bulle du Pape NICOLAS V et le code noire, consacré le partage du monde entre les puissances européennes,
- Le principat colonial de 1920 destiné à faciliter les exploitations des colonies par les administrateurs et les sociétés concessionnaires dans les intérêts des différentes métropoles, d’où les abus des administrateurs coloniaux et des sociétés concessionnaires,
- Les inconséquences politiques des gouvernants centrafricains qui n’ont fait que se succéder aux administrateurs coloniaux et ont excellé dans l’amateurisme destructeur sur fond de manipulations politiciennes, de désuètes et rétrogrades pratiques administratives,
- L’érection du terrorisme d’Etat, du mercenariat d’Etat et de la mafia d’Etat en méthodes de gestion des pouvoirs du Peuple, facilitant les prédations des richesses naturelles et le bradage de la nationalité centrafricaine,
Bizarrerie de l’histoire politique, il aura fallu plus de 62 ans pour que la majorité des Leaders Politiques et Sociaux centrafricains commencent à réaliser et à accepter difficilement, pour questions d’intérêts personnels et égoïstes, certaines pratiques socio-politiques, lesquelles ailleurs devraient susciter de vives ou brutales réactions ; de même, certains milieux de la communauté internationale qui se faisaient l’alpha et l’oméga de la politique à Bangui ont fini eux aussi, pour se faire bonne conscience, à admettre du bout des lèvres que les idoines solutions aux multiples crises militaro-politiques sont et demeurent centrafricaines.
Eh oui, mieux vaut tard que jamais, et que l’essentiel soit sauvé, même s’il faudrait réagir aussi tardivement ; il a fallu un temps aussi long à de nombreux Leaders Politiques et Sociaux, censés intellectuels mais englués dans les contradiction d’intérêts, pour enfin réaliser que c’était à eux d’organiser et de défendre les intérêts du Peuple Centrafricain, à 71 % analphabète, et qui ne peut qu’escompter sur eux pour améliorer son vivre quotidien. C’est pour dire que le devenir de Centrafrique en tant Nation reste et demeure très tributaire des capacités, volontés politiques, déterminations des Leaders Politiques et Sociaux, dont nombreux continuent de faire la politique du ventre.
Il y a lieu d’admettre ici et avec force que nous, Leaders Politiques et Sociaux, avons eu la trouille pour mettre les doigts dans la plaies, nous avons refusé et hésité de poser les bonnes et vraies questions pour avoir les vraies et bonnes réponses, parce que nous avons toujours voulu avoir des maîtres de conscience quelque part ; mais depuis quelques années et particulièrement cette année 2022, les faits nous rattrapent et nous obligent à nous déterminer pour aider le Peuple Centrafricain à sortir de l’ornière dans laquelle il a été plongé, aussi avec notre complicité. Si le Peuple Centrafricain doit se lever, désobéir civilement, se transcender, c’est à nous Leaders Politiques et Sociaux de le lui dire et de lui indiquer les manières, méthodes pour éviter des casses. Si le Peuple Centrafricain doit grandir politiquement, c’est à nous Leaders Politiques et Sociaux de grandir d’abord politiquement pour servir d’exemples. C’est pour dire que c’est à nous Leaders Politiques de prendre d’abord nos responsabilités, en tant que Leaders d’Opinions pour que le Peuple suive. Et nous osons croire que nous avons su capitaliser notre sombre vécu politique et que nous sommes maintenant capables de comprendre et de faire les nôtres les quelques préceptes suivants,
- Qu’on est mieux servi que par soi-même,
- Qu’un riche ne peut jamais aider un pauvre à devenir riche,
- Que la souveraineté nationale se construit et se défend,
- Que le bien-être social s’organise et s’anime,
- Que pour manger, il faut produire, et si on ne produit pas on vit des subsides accordés par les autres, ce que proscrivent toutes les éducations traditionnelles, quelles qu’elles soient.
Et si nous avons réellement bien compris les leçons de notre histoire socio-politique peu glorieuse et ces quelques préceptes, nous sommes alors en mesure d’accepter que les relations d’Etat à Etat sont fondées sur les intérêts et non sur la vassalité. Et nécessité d’intérêts oblige, quelles que soient nos faiblesses ou nos limites, nous devons avoir le courage d’oser, de savoir revendiquer et défendre nos intérêts, même avec nos becs et ongles. Il nous appartient maintenant et désormais de savoir être des stratèges politiques et économiques, parce que nos rapports avec les autres Etats bien organisés, compte tenu de nos faiblesses, sont des rapports de pot de terre contre pot de fer, d’où nécessité de mutualiser nos génies politiques, parce que l’union fait la force, déterminer en toute intelligence politique partagée de nouveaux paradigmes socio-politiques, parce que nous disposons des ressources naturelles qui constituent notre patrimoine national et notre capital pour des négociations, mais nous manquons de technologies appropriées, de compétences, de finances pour mieux les exploiter, ce qui contraint à envisager des partenariats de développement ou partenariats encore dits ‘’gagnant-gagnant’’. Pour ce faire, nous devons nous inspirer de certaines valeurs traditionnelles positives, des expériences réussies des autres pour nous refonder socialement, nous reconstruire économiquement dans les perspectives d’une prospérité future partagée.
Même si nous devons admettre ou reconnaître que beaucoup de beaucoup de Leaders Politiques et Sociaux ont failli, il y a lieu d’admette qu’il existe encore quelques Leaders Politiques et Sociaux conséquents et conscients qui se font l’obligation pénitentielle de repenser radicalement les intérêts du Peuple Centrafricain à tous les niveaux, local, territorial, national, même en concertation avec ceux de tous les Etats voisins pour juguler les défis actuellement pendants, que sont le mercenariat d’Etat avec la société Wagner, le terrorisme d’Etat, la mafia d’Etat et l’ingérence politique du Président KAGAME qui s’intéresse à nos ressources naturelles, parce que chassé de la République Démocratique du Congo-RDC qu’il a pillé durant des années, et qui auront inéluctablement certains effets pervers prolongés. Pour juguler ces quelques quatre fléaux qui ne sont pas des moindres, lesquels gangrènent et risquent d’obérer pour de décennies notre épanouissement national, nous devons rester nous-mêmes, nous réaffirmer politiquement, élaborer consensuellement des cadres de référence sur fond d’un ordre constitutionnel et démocratique adapté aux attentes du Peuple Centrafricain, c’est-à-dire, nous faire des obligations et nous conférer des missions d’objectifs, parce qu’il faut maintenant et désormais,
- Soigner, éduquer, former et disposer des compétences professionnelles ou techniques indispensables à l’organisation et à l’animation de la nouvelle société centrafricaine qui sera instaurée après le départ de TOUADERA. Nous pouvons disposer de tous les matériels, de toutes les logistiques, des finances nécessaires, mais nous ne pourrions rien faire si nous n’avons pas de facteurs humains en bon état de santé, compétents, entreprenants et responsables,
- Situer le Peuple Centrafricain au centre de la Politique nationale, le sensibiliser, le conscientiser en tant que bénéficiaire final des actions politiques, à l’instar de nos différentes éducations traditionnelles, ngakola, soumalé, ndoyo, labi, gon bana, ngaragé et autres, lesquelles avaient toujours placé le citoyen au centre de l’action communautaire, et ceci avait été le cément de la symbiose citoyenne,
- Organiser et équiper aussi adéquatement toutes les forces de défense et de sécurité intérieure pour la protection des citoyens et la défense du territoire national, parce que sans contrôles conséquents, nous ne pouvons pas organiser ni animer les territoires et les localités dans les perspectives de développement de proximité,
- Recenser, répertorier et établir une carte nationale des ressources naturelles qui constituent notre patrimoine commun et notre capital,
- Etablir des normes et des moratoires conséquents pour les exploitations des ressources stratégiques et non stratégiques, tout en alertant et conscientisant suffisamment le Centrafricain des effets pervers des dérèglementations climatiques déjà très perceptibles actuellement et organiser sa conciliation avec la nature, afin de la préserver pour les générations futures.
- Assurer la bonne gouvernance politique, sociale et économique,
- Assurer les disponibilités permanentes des fournitures essentielles de base (eau potable, énergies, infrastructures de communication, nouvelles technologies de l’information et de communication) et les Services Publics essentiels de base au plan local, territorial et national pour une auto-organisation,
- Envisager, en concertation avec les Etats voisins, les politiques monétaire et financière adaptées à nos micro-activités économiques et commerciales internes et transfrontalières,
- Procéder à la relecture des accords devenus désuets ou d’application difficile ou encore non adaptés aux exigences actuelles du développement économique et social,
Les quelques préoccupants défis pendants, sus-évoqués et ci-après rappelés, interpellent tous les Leaders Politiques et Sociaux, individuellement et collectivement ; (1) le terrorisme d’Etat qui est un fonds de commerce politique et diplomatique, (2) la société de mercenariat Wagner qui s’est substituée aux Autorités Politiques de Bangui pour imposer leurs lois et mieux procéder à la prédation du pays, (3) la mafia au sommet de l’Etat avec le bradage de la nationalité centrafricaine et (4) l’ingérence provocatrice du Président KAGAME en Centrafrique, lesquels à terme, sont de nature à faire des Centrafricains des exilés-réfugiés chez eux, obligent tous les Leaders Politiques et Sociaux conséquents et responsables, d’entreprendre toutes les actions de désobéissance civile constitutionnellement autorisées, pour faire obstacles et permettre au Peuple Centrafricain de se réapproprier ses pouvoirs. Et la création du Bloc Républicain pour la Défense de la Constitution-BRDC répond à cette préoccupation, n’a son sens et n’aura son sens politique, que s’il constitue un véritable moyen de combat politique et permet de dégager l’usurpateur TOUADERA du fauteuil présidentiel qu’il occupe illégalement et illégitimement, parce que la conciliation n’est plus possible avec cet usurpateur.
La manifestation initiée par les Douze (12) Apôtres, le 13 Août 2022, au 12 Rue JADIN, devant l’ambassade de Rwanda à Paris 17 (France), se veut un acte politique fort, après le refus et l’empêchement de la marche pacifique du 1er juillet 2022, au cours de laquelle, la population de Bangui, appelée par la COSCIPAC, devrait remettre un carton rouge au Président TOUADERA pour avoir transformé Centrafrique en République paria. La réussite de cette deuxième manifestation, après la première devant l’ambassade de la Fédération de la Russie toujours à Paris, constituera un orgueil patriotique et jaloux, reflètera la ferme volonté politique des Centrafricains pour la défense de l’intérêt national, acte qui ne pourra que davantage motiver la majorité du Peuple Centrafricain pour la réaffirmation et la réappropriation de sa destinée.
C’est pour dire, qu’après la manifestation de Paris, le Bloc Républicain pour la Défense de la Constitution-BRDC et la COSCIPAC se doivent de prendre le relais, s’il n’y a pas eu d’action concomitante au niveau national cette même date, afin de permettre au Peuple Centrafricain de se réaffirmer et de se réapproprier sa destinée et d’occuper désormais, avec respect et dignité, sa place dans le concert des Nations en se débarrassant d’un Président de la République, usurpateur des pouvoirs du Peuple, in sérieux, insoucieux et inconséquent.
En créant le BRDC, nous osons croire que les initiateurs ont su capitaliser les échecs ou les couacs des plates-formes E ZINGO BIANI et COD-2020, pour que le BRDC ne soit pas une autre simple plate-forme de critiques politiciennes, mais un creuset socio-politique transformationnel reflétant notre maturité politique partagée et toute notre capacité à nous relever et à rebondir politiquement, sur fond d’une ambitieuse et audacieuse vision partagée d’idoines alternatives pour la reconstruction de Centrafrique, rendu paria par le pouvoir TOUADERA, et surtout, en ne perdant jamais de vue que (1) le Peuple Centrafricain, à 71 % analphabète, ignore toujours son vrai pouvoir politique et son statut de détenteur naturel des pouvoirs politiques, et qu’il appartient à nous Leaders Politiques et Sociaux conséquents de lui en faire prendre conscience, (2) les conséquences politiques, diplomatiques, juridiques et juridictionnelles du terrorisme d’Etat, du mercenariat d’Etat, de la mafia d’Etat et de la vassalité de Centrafrique à KAGAME engageront inéluctablement à terme la République, donc induira une responsabilité nationale, et au final, ne pourront qu’affecter que le contribuable centrafricain, ce qui oblige à envisager dès à présent tous les mécanismes devant engager les responsabilités collectives et individuelles des acteurs politiques de l’ère TOUADERA, en tant que commanditaires, co-commanditaires, complices et autres, (3) la mise à mal de l’autorité de l’Etat par la société de mercenariat Wagner et l’alignement politique et diplomatique de TOUADERA derrière le Président POUTINE, ne pourraient que renforcer l’isolement diplomatique de Centrafrique, avec risque de grande raréfaction des aides des partenaires classiques, (4) les nombreux manques de discernements politiques de l’ère TOUADERA ont transformé en mosaïques communautaristes ou identitaires les victimes silencieuses des différentes crises militaro-politiques, des génocides-ethnocides et des assassinats ciblés qui sont de véritables bombes à retardement, si la vérité, la justice et les réparations continuent de tarder.
Tous ces défis obligent à de nouveaux paradigmes socio-politiques que nous devons consensuellement déterminer pour bien gérer l’après-pouvoir TOUADERA, mieux nous relever politiquement, nous refonder socialement et nous reconstruire économiquement. C’est maintenant et à jamais le moment de nous relever, d’affirmer notre ferme volonté et notre forte conviction de faire désormais de la Politique un ensemble de missions d’objectifs, ayant pour finalité première, l’amélioration des conditions de la vie en société, même si aujourd’hui le libéralisme sauvage et les égoïsmes individuels démesurés font encore le lit des exclusions et des clivages. La politique-fonction a depuis été source des exclusions et des antagonismes. Les cas des dictateurs africains, BOUTEFLIKA d’Algérie, BEN ALI de Tunisie, BECHIR du Soudan, COMPAORE Blaise du Burkina Faso, ALPHA CONDE de la Guinée, longtemps soutenus par leurs parrains nous enseignent et nous commandent de privilégier la Politique comme un ensemble de Missions d’Objectifs, pour une légitime délégation des pouvoirs politiques, une assez équitable répartition des richesses pour une symbiose nationale reposant sur la sécurité et la paix.
Aux Leaders Politiques et Sociaux conséquents de s’assumer et de faire leur ‘’TOUADERA DOIT QUITTER’’ pour éviter l’implosion-explosion de Centrafrique. Et nous osons croire que nous, Leaders Politiques et Sociaux conséquents et déterminés, sommes bien animés d’une audacieuse ambition et d’un orgueil patriotique pour faire du BRDC, l’instrument de chute de TOUADERA.
ASSUMONS-NOUS.
WAFIO Jean Serge
Président Fondateur du PDCA