Ti I Festival : Le Don d’Anicet Georges Dologuélé à Idylle Mamba Fait Trembler le Gouvernement de Jalousie

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.
La quatrième édition du Ti I Festival a brillé, mais le don d’Anicet Georges Dologuélé à Idylle Mamba a provoqué une censure scandaleuse par jalousie gouvernementale.
Du 19 au 25 avril 2025, Bangui a vibré au rythme de cet événement culturel majeur, fondé par l’artiste centrafricaine Idylle Mamba. Placé sous le thème « L’éducation par les arts », le festival a réuni des artistes nationaux et internationaux, notamment du Cameroun et du Gabon, dans les emblématiques stades de vingt mille places. Concerts, danses traditionnelles, contes, jeux populaires tels que le Kissoro et le Ngagba, masterclasses animées par des professionnels, et un carnaval inaugural ont célébré la richesse du patrimoine centrafricain. Pour la première fois, le festival a mis un point d’honneur à inclure activement les personnes en situation de handicap, renforçant son message d’inclusion et de cohésion sociale. Soutenu par l’Ambassade de France en République centrafricaine, le Ti I Festival s’impose comme un pilier de la promotion culturelle et un espace d’expression pour la jeunesse.
Pourtant, cette célébration de la créativité et de l’unité a été éclipsée par un scandale révélateur de la censure politique qui gangrène le pays. Lors de la clôture, le 25 avril, l’opposant Anicet Georges Dologuélé, figure de l’opposition démocratique, a marqué l’événement par sa présence, apportant un soutien retentissant à Idylle Mamba. Cette dernière avait publiquement dénoncé le manque de financement pour le festival, lançant des appels désespérés à des partenaires restés sourds. Dans un geste d’une rare générosité, Dologuélé a remis une enveloppe de cinq millions de FCFA à l’artiste, un acte de solidarité envers la culture centrafricaine et ses jeunes talents. Ce moment, qui aurait dû être salué comme un exemple d’engagement citoyen, a été étouffé par une censure médiatique aussi spectaculaire qu’inexplicable.
Un journaliste de la télévision nationale, présent sur place, a capturé l’ensemble de l’événement, y compris la présence de Dologuélé et son geste philanthropique. Toutefois, au moment du montage, les responsables de la télévision centrafricaine, sous la pression des autorités, ont ordonné la suppression de toutes les séquences montrant l’opposant. Selon leurs dires, diffuser ces images risquerait de provoquer des remous politiques, avec des répercussions potentielles de la part du ministre Maxime Balalou et du président Baba Kongoboro. Cette censure, imposée à une télévision nationale construite bien avant l’arrivée au pouvoir du régime actuel, illustre une dérive autoritaire d’une gravité alarmante. La radio nationale, elle aussi financée par les deniers publics, subit le même joug, interdisant toute mention des initiatives de l’opposition.
Ce scandale dépasse la simple anecdote d’un montage vidéo tronqué. Il révèle une dictature médiatique qui asphyxie la liberté d’expression et prive les Centrafricains d’une information transparente. Les médias publics, censés servir l’intérêt général, sont devenus des instruments au service d’un agenda politique. Qu’un don de cinq millions de FCFA, geste concret pour soutenir les artistes dans un contexte de sous-financement chronique, soit censuré constitue une insulte au peuple centrafricain et à sa culture. Cette censure prive également Idylle Mamba et les participants du festival de la reconnaissance qu’ils méritent pour leur engagement indéfectible. Pire encore, elle trahit une jalousie mesquine du gouvernement, incapable de tolérer qu’un opposant puisse briller par un acte de générosité là où l’État fait défaut.
Cette affaire dévoile une vérité troublante : la culture, pourtant vecteur d’unité et de progrès, est prise en otage par un régime qui craint la lumière de la vérité. Le Ti I Festival , par son ambition et son inclusivité, aurait dû être une vitrine de la résilience centrafricaine. Au lieu de cela, il est devenu le théâtre d’une censure qui reflète l’ampleur du contrôle politique exercé sur les institutions publiques. La télévision et la radio nationales, héritages d’une époque antérieure au régime actuel, ne devraient pas être les jouets d’un ministre ou d’un président qui imposent leur volonté par la peur.
Les centrafricains dénoncent avec vigueur cette censure arbitraire, organisée par un pouvoir qui semble redouter jusqu’à l’ombre de l’opposition. Les centrafricains saluent également le courage d’Idylle Mamba, qui, malgré des obstacles financiers colossaux, a offert à Bangui une semaine de célébration culturelle inoubliable. Ils applaudissent aussi Anicet Georges Dologuélé pour son soutien financier et moral aux artistes, un modèle que le gouvernement devrait imiter plutôt que censurer. Le Tî-Ï Festival mérite d’être célébré pour ce qu’il représente : une plateforme d’éducation, d’inclusion et de valorisation du patrimoine centrafricain. Mais tant que la censure continuera de museler la vérité, la culture restera prisonnière d’un système qui privilégie le contrôle à la liberté.
Que les partenaires internationaux, les organisations culturelles et les citoyens exigent la fin de cette censure indigne et soutiennent des initiatives comme le Ti I Festival , qui portent haut les aspirations de la République centrafricaine. La culture ne doit pas être l’otage de la jalousie politique. Que la lumière soit faite sur ces pratiques, et que la voix des artistes et de ceux qui les soutiennent résonne sans entraves….
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