Sur ordre de Touadera, une réunion privée de l’opposant Anicet Georges Dologuélé au PK13 brutalement interrompue par les gendarmes

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Sur ordre de Touadera, une réunion privée de l’opposant Anicet Georges Dologuélé au PK13 brutalement interrompue par les gendarmes

 

Sur ordre de Touadera, une réunion privée de l’opposant Anicet Georges Dologuélé au PK13 brutalement interrompue par les gendarmes
Échange entre L’opposant Anicet Georges Dologuélé et un capitaine de la gendarmerie envoyé par le régime pour empêcher la réunion de son parti au quartier PK13

 

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.

 Ce dimanche 23 mars 2025, une réunion privée organisée par l’opposant Anicet Georges Dologuélé dans une concession de l’un de ses militants au quartier PK13, à la sortie nord de Bangui, a été durement stoppée par les gendarmes. Cette intervention, justifiée par un ordre venu « d’en haut », dévoile les restrictions pesant désormais sur les activités politiques en Centrafrique.

 

Anicet Georges Dologuélé à la rencontre de ses militants

 

Le dimanche 23 mars 2025, vers 15h 45, Anicet Georges Dologuélé, figure éminente de l’opposition centrafricaine, a réuni ses militants dans le quartier PK13, situé à un kilomètre de la sortie nord de Bangui, sur la route de Boali. Loin d’être un événement public, cette rencontre se déroulait dans une concession privée appartenant à un membre de son parti. Le lieu, entouré de murs et fermé par deux portails, offrait un cadre discret. À proximité se trouvait la résidence de l’ancien directeur général de la gendarmerie, le général Ouédane, exactement à quelques mètres où les mercenaires russes faisaient le braquage et le viol massif trois jours plutôt..

 

L’objectif de cette réunion était simple : permettre un échange direct avec les militants de l’URCA dans un espace protégé des regards extérieurs. À 16h précises, les discussions ont commencé. Les jeunes du quartier ont pris la parole en premier, partageant leurs préoccupations, suivis des femmes, puis les chefs dudit quartiers. L’ambiance était posée, presque intimiste, dans cette cour close où chacun écoutait attentivement.

 

L’intervention d’Anicet Georges Dologuélé

 

Vers 16h 05, après avoir laissé ses militants s’exprimer, Anicet Georges Dologuélé a pris le micro pour s’adresser à l’assemblée. Il n’a eu que deux minutes pour entamer son discours. À peine avait-il commencé que le bruit de moteurs a troublé le calme de la concession. Deux véhicules de la gendarmerie venaient de s’immobiliser devant l’entrée. Les portails fermés n’ont pas suffi à empêcher ce qui allait suivre.

 

À bord des véhicules se trouvaient plusieurs gendarmes, dont le commandant de la brigade territoriale de PK 12 et un capitaine. Ce dernier s’est approché de l’opposant avec une certaine courtoisie, mais sans ambiguïté.

 

« Monsieur, cette réunion est interdite actuellement », annonce posement à Dologuelé le capitaine de la gendarmerie. Anicet Georges Dologuélé, interloqué, a immédiatement réagi : « Interdite ? De quoi parlez-vous ? Je suis un homme politique, j’ai le droit de rencontrer mes militants ! ».

 

Mais le capitaine est resté ferme. « Nous avons reçu une instruction d’en haut », a-t-il répondu, sans préciser davantage. Pour l’opposant, cette réponse évasive était inacceptable. « D’en haut ? Qui ça, ‘en haut’ ? » a-t-il demandé, refusant de se laisser intimider. « Je ne vais pas m’arrêter. Je dois continuer à parler à mes militants », a-t-il ajouté, déterminé.

 

La tension monte et le renfort arrive

 

Devant l’insistance d’Anicet Georges Dologuélé, qui a repris le micro pour poursuivre son discours, le capitaine a décidé d’agir. Il a pris son téléphone et a appelé des renforts. Quelques minutes plus tard, un colonel de la gendarmerie est arrivé sur place, accompagné d’un autre véhicule. Dans la concession, l’atmosphère changeait. Les militants, jusque-là silencieux, commençaient à manifester leur agacement face à cette intrusion.

 

Le colonel a adopté une approche plus mesurée. « Président, je vous en supplie, arrêtez. C’est interdit », a-t-il déclaré, presque en s’excusant. Mais Anicet Georges Dologuélé n’a pas fléchi. « Qui m’interdit de parler ? Donnez-moi le numéro de téléphone de celui qui vous a donné cet ordre ! Je veux lui parler moi-même ! ». a-t-il exigé, haussant le ton.

 

Le colonel a tenté de temporiser. « Président, vraiment, excusez-nous. C’est une mission qui vient d’en haut. On nous a dit de vous dire que c’est interdit. Pardon, pardon », a-t-il répété, visiblement embarrassé. Ces excuses n’ont pas apaisé l’opposant. « Non, ce n’est pas possible ! Vous ne pouvez pas venir ici, dans une réunion privée, et m’empêcher de parler sans me dire qui est derrière ça ! », a-t-il rétorqué.

 

Une interruption brutale

 

Pendant que le colonel cherchait à calmer la situation, les gendarmes sont passés à l’action. Sans attendre un consensus, ils ont commencé à débrancher les micros et à démanteler les équipements sonores. Les câbles ont été tirés, les haut-parleurs déconnectés, le tout sous le regard des militants, qui assistaient, impuissants, à cette intervention dans un lieu privé.

 

Des voix se sont élevées dans l’assemblée. « Calmez-vous, président, calmez-vous », ont murmuré certains, inquiets des conséquences possibles. D’autres, plus frustrés, ont laissé entendre leur colère face à cette irruption. Mais Anicet Georges Dologuélé, bien que furieux, a fini par céder sous la pression. Vers 16h 30, après une trentaine de minutes de confrontation, il a décidé de mettre fin à la réunion.

 

Un départ sous surveillance

 

L’opposant a rejoint son véhicule de commandement, stationné devant  la concession. En quittant les lieux, il a croisé deux autres véhicules de gendarmerie, arrivés en renfort après l’appel du capitaine. Le colonel, toujours présent, a supervisé son départ, tandis que les gendarmes restants ont regagné leur base. Anicet Georges Dologuélé, suivi de près par ces présences militaires sur une partie du trajet, est rentré chez lui, laissant derrière lui une réunion écourtée et des interrogations persistantes.

 

La dictature à ciel ouvert

 

Cet incident dépasse le simple cadre d’une altercation. Il interroge sur l’état des libertés en Centrafrique. Même une réunion privée, tenue dans une concession fermée, loin de toute exposition publique, semble désormais sous le contrôle des autorités. L’ordre « d’en haut », jamais explicitement attribué, alimente les soupçons d’une directive émanant directement de Faustin-Archange Touadéra.

 

Anicet Georges Dologuélé, en tenant tête aux gendarmes, a voulu défendre son droit à s’exprimer et à mobiliser ses soutiens. Mais face à la détermination des forces de l’ordre, il a dû s’incliner, du moins pour cette fois. Les militants, eux, sont repartis avec une amertume palpable, conscients que leurs espaces d’échange, même les plus discrets, sont menacés.

 

Que s’est-il passé dans les cercles du pouvoir pour provoquer une telle réaction ? Pourquoi une rencontre aussi confidentielle a-t-elle provoqué une intervention aussi rapide et ferme ? Ces questions demeurent sans réponses claires, mais elles résonnent dans un pays où l’espace politique semble se rétrécir jour après jour….

 

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