Les chefs du mouvement de contestation au Soudan ont désigné jeudi un ancien haut fonctionnaire de l’ONU, le Soudanais Abdallah Hamdok, pour devenir Premier ministre du futur gouvernement de transition.
Cet économiste chevronné a été vice-secrétaire de la Commission économique pour l’Afrique des Nations unies de 2011 à 2018.
Le Conseil souverain, future autorité chapeautant la transition, doit annoncer mardi s’il le confirme à ce poste.
L’Alliance pour la liberté et le changement (ALC), fer de lance de la contestation, “s’est mis d’accord pour désigner Abdallah Hamdok comme Premier ministre”, a déclaré dans un communiqué l’Association des professionnels soudanais, qui fait partie de cette coalition.
Deux dirigeants de l’ALC ont également confirmé cette information.
En vertu d’un accord conclu en deux temps en juillet et en août entre la contestation et les généraux ayant pris les rênes du pays après la destitution du président Omar el-Béchir le 11 avril, le pouvoir doit être transféré aux civils avec la création du Conseil souverain.
Ce dernier comptera six membres civils et cinq militaires.
La signature formelle de cet accord qualifié d’historique dans un pays où le général Béchir a tenu le pouvoir pendant 30 ans doit avoir lieu samedi.
Il a été obtenu après des mois de manifestations qui avaient débuté le 19 décembre 2018 après le triplement des prix du pain avant de se transformer en contestation de M. Béchir puis des généraux au pouvoir.
Selon l’accord de transition, il revient aux représentants du mouvement de protestation de nommer le Premier ministre.
En septembre 2018, l’ex-président Omar el-Béchir avait désigné M. Hamdok comme ministre des Finances, mais ce dernier avait refusé le poste.
AFP/VOA