SAM-OUANDJA : Les russes noirs, que la population appelle les voyous du groupe Wagner, enlèvent des orpailleurs en pleine zone minière

Rédigé le 25 novembre 2025 .
Par : la rédaction de Corbeaunews-Centrafrique (CNC).
L’insécurité persistante dans le nord-est du pays touche désormais tous les axes empruntés par les habitants. Sur la route Sam-Ouandja–Ouandja-Kotto, par exemple, un groupe d’orpailleurs a été stoppé la semaine dernière par des “russes noirs”, qui les ont méthodiquement dépouillé de leurs biens.
L’incident survenu la semaine dernière sur l’axe Sam-Ouandja-Ouandja-Kotto confirme cette dérive. Des jeunes orpailleurs rentrant du chantier de Barclindi, situé à plus de 200 kilomètres de Sam-Ouandja en direction d’Ouandja-Kotto, ont été interceptés par des russes noirs, souvent appelés Wagner noirs, ces supplétifs centrafricains du grouppe Wagner recrutés par les mercenaires russes pour appuyer leurs opérations.
Le braquage s’est produit entre le village de Yangou-Kpendéré, situé à 85 kilomètres de Sam-Ouandja, et le chantier minier. Les assaillants ont dépouillé les victimes de leurs économies avant de vider méthodiquement le carburant de chaque moto. Après neuf heures de détention dans la brousse, les orpailleurs ont été relâchés mais contraints de pousser leurs engins sur environ 50 kilomètres à pied jusqu’à Yangou-Kpendéré, où ils ont pu trouver du carburant pour poursuivre leur route vers Sam-Ouandja.
Ces “Russes noirs” ou “Wagner noirs”, comme les surnomme les centrafricains, ont été récemment déployés à Sam-Ouandja où ils occupent l’école Zaïre, un lieu du cantonnement initialement occupé par des rebelles de l’UPC dans le cadre du processus de désarmement. Plus de mille élèves sont ainsi privés de scolarité depuis la rentrée, les parents d’élèves réclamant en vain la libération de l’établissement. Par contre, les mercenaires russes ont ramené d’autres combattants en plus des autres initialement Cantonnés.
Le mélange de rebelles en cours de DDR et de supplétifs russes dans ce même site crée une situation explosive. Il y a quelques semaines, l’assassinat d’un commerçant important de Ouanda-Djallé avait déjà été attribué aux occupants de ce campement. Les incidents se multiplient, confirmant le paradoxe d’une force censée traquer les éléments armés irréguliers qui devient elle-même source d’insécurité pour les populations civiles.
L’axe Sam-Ouandja-Ouandja-Kotto, qui dessert plusieurs chantiers miniers, attire des travailleurs venus de Bria et d’autres localités. Ces orpailleurs constituent désormais des cibles privilégiées pour différents acteurs armés opérant dans la zone, dans un contexte d’impunité quasi-totale.
Par Moïse Banafio….
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