Retrait des mercenaires de Wagner : le référendum constitutionnel plongé dans l’incertitude
Bangui, 11 juillet 2023 (CNC) – Dans une situation déjà controversée et illégale, le référendum constitutionnel du Président Touadera rencontre un nouvel obstacle majeur avec le retrait d’une partie des mercenaires de Wagner. Cette décision des forces étrangères, sur lesquelles le président Faustin Archange Touadera comptait énormément pour sécuriser le processus électoral, suscite une profonde inquiétude dans l’arrière-pays. De plus, le référendum est organisé pendant la saison pluvieuse sans le soutien de la Minusca, complexifiant davantage la situation. Face à ces défis inattendus, les citoyens centrafricains se demandent désormais quelle sera la prochaine étape du Président de la République.
Comme le soulignent souvent les experts, il est risqué de fonder sa légitimité sur des forces étrangères. Les conséquences de cette dépendance deviennent désormais tangibles. Au cours des derniers jours, les mercenaires de Wagner ont quitté plusieurs grandes villes du pays, ne laissant derrière eux que les casques bleus et les soldats des Forces armées centrafricaines (FACA). Cependant, conformément au mandat de la Minusca, l’organisation ne peut en aucun cas soutenir un référendum. Par conséquent, le gouvernement ne peut officiellement bénéficier de l’appui logistique des Nations Unies. Toutefois, la représentante du Secrétaire général de l’ONU en République centrafricaine a discrètement apporté un soutien aux autorités d’une manière connue de tous, bien qu’elle ne puisse pas le faire ouvertement. Restent maintenant les soldats des FACA.
Les Centrafricains savent pertinemment que, depuis près de cinq ans, les soldats des FACA ont été formés dans des conditions similaires à celles des mercenaires. Ils n’ont pas acquis une culture militaire solide et leur efficacité sur le plan militaire est remise en question. Ils ne sont pas familiers avec les protocoles de sécurité nécessaires pour mener à bien un tel processus. Un exemple concret de cette situation est illustré par les déclarations et les attitudes du colonel Patassé à Bangui. Chargé de la sécurité du référendum constitutionnel à Bangui, il se permet d’insulter tout le monde et de proférer des menaces de mort. Il est évident qu’il manque de connaissances essentielles dans ce domaine critique.
Face à ces développements préoccupants, le Président Touadera et son gouvernement s’efforcent de trouver des solutions alternatives pour soi-disant garantir la tenue de ce référendum. La légitimité de ce processus est déjà fragilisée par les contestations et le manque de soutien international.
Par Anselme Mbata
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