Il décide également une série d’exemptions. Ces mesures ne s’appliqueront notamment pas aux livraisons de matériel non létal et à la fourniture d’une assistance, y compris les activités de formation opérationnelle et non opérationnelle dispensée aux forces de sécurité de la RCA.
Le Conseil de sécurité s’est déclaré particulièrement préoccupé par les informations selon lesquelles des réseaux transnationaux de trafiquants continuent de financer et d’approvisionner les groupes armés en RCA et a demandé au Groupe d’experts de prêter une attention particulière à l’analyse de ces réseaux.
Après le vote, la France a estimé que l’adoption de cette résolution constituait un bon compromis. Elle a noté que le Conseil de sécurité a autorisé deux assouplissements significatifs de l’embargo sur les armes entre le mois de septembre et aujourd’hui pour faciliter et renforcer la mobilité et la sécurité des forces de sécurité centrafricaines.
« Dans un contexte sécuritaire qui demeure instable, il nous paraît important de conserver une approche responsable et de veiller à accompagner les autorités centrafricaines dans leurs progrès en matière de réforme du secteur de la sécurité, de désarmement, démobilisation et réintégration des anciens membres des groupes armés, et de gestion des armes et des munitions », a dit Anne Gueguen, Représentante permanente adjointe de la France aux Nations Unies.
Visite d’un expert indépendant de l’ONU pour évaluer la situation des droits de l’homme
De son côté, l’expert indépendant des Nations Unies sur la situation des droits de l’homme en RCA, Yao Agbetse, a annoncé vendredi qu’il se rendrait dans le pays du 3 au 12 février 2020.
La visite de M. Agbetse fait suite à sa récente nomination par le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies en septembre 2019. Avocat des droits de l’homme, chercheur et enseignant originaire du Togo, M. Agbetse travaille depuis 25 ans dans le domaine de la justice et des droits de l’homme, y compris les droits de l’enfant.
Au cours de cette visite en RCA, il doit rencontrer les autorités centrafricaines, ainsi que les chefs de l’opposition, les chefs des groupes armés, des représentants de la société civile et de l’ONU. Il prévoit également de voyager à l’intérieur du pays.
L’expert évaluera également la mise en œuvre de l’Accord politique pour la paix et la réconciliation signé le 6 février 2019, en particulier en ce qui concerne la justice transitionnelle, la situation des femmes et des enfants.
Avec Minusca