16/06/14 (Organisation de la Presse Africaine)
Plus de 13 000 habitants des villages situés le long de l’axe Bouar-Bohong, dans l’ouest de la République centrafricaine, ont reçu ces derniers jours des semences et du matériel agricole. Au cours des derniers mois, cette région a été le théâtre d’affrontements entre groupes armés, qui ont eu de graves conséquences humanitaires pour la population. Voyant leurs maisons vandalisées, saccagées et brûlées, des milliers de personnes ont dû fuir pour trouver refuge dans la brousse environnante ou dans d’autres régions et avoir ainsi la vie sauve.
« Suite à ces pillages et à la destruction des récoltes et des greniers, les villageois qui sont aujourd’hui de retour chez eux manquent de semences et d’outils pour redémarrer une activité agricole, un élément central du mode de vie des habitants de ces régions », explique Charlotte Bennborn, coordonnatrice des programmes de sécurité économique du CICR en République centrafricaine. « Trouver les outils et les produits nécessaires pour faire en sorte que la prochaine récolte soit suffisante est donc un impératif et un défi quotidien. »
Afin de relancer la production agricole dans ces villages, le CICR, en collaboration avec la Croix-Rouge centrafricaine, a procédé, du 10 au 14 juin, à des distributions de semences et de matériel agricole. Dans une trentaine de villages, des familles ont ainsi reçu chacune 10 kg de semences de maïs, 5 kg de semences de haricot, 3 kg de semences de sésame et des houes. « Cette aide contribuera à relancer l’agriculture, en permettant à chaque famille de cultivateurs de récolter – si tout va bien – quelque 800 kg de maïs, 55 kg de haricots et 102 kg de sésame. Grâce à cette production, les familles auront de quoi se nourrir durant les prochains mois », précise Mme Bennborn.
Au-delà de cette assistance agricole, le CICR, toujours en coopération avec la Croix-Rouge centrafricaine, distribue régulièrement de la nourriture à des milliers de personnes particulièrement vulnérables appartenant à des communautés déplacées ou de retour chez elles, à Bangui et ailleurs dans le pays, comme récemment à Ndélé ou Dékoa