Réhabilitation des routes de Bangui : un chantier fantôme au cœur de la capitale
Depuis plus d’une semaine, les travaux de réhabilitation des routes de Bangui sont à l’arrêt complet, laissant la ville dans une impasse. Les machines abandonnées sur divers chantiers après terrassements et colorage des routes en huile de goudron, et l’absence d’explications officielles plongent les habitants dans une profonde incertitude.
Bangui, 15 juillet 2024.
Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique.
Un chantier fantôme enrayé.
Les travaux de réhabilitation des routes de Bangui avaient été annoncés comme une transformation majeure pour la capitale centrafricaine, mais en réalité, la situation est toute autre. Le gouvernement, en quête de reconnaissance et de popularité, avait vanté cette initiative, promettant une amélioration significative de la circulation et une modernisation urbaine. Pourtant, cette ambition s’est brusquement heurtée à une réalité bien différente, sur laquelle il refuse de communiquer.
Machines à l’arrêt, chantiers abandonnés.
Depuis dix jours, les chantiers sont totalement désertés de personnel, à l’exception des engins lourds qui ne peuvent être déplacés, sans doute faute de fioul. Les machines, autrefois symboles d’un progrès attendu, restent immobiles, abandonnées en plein milieu des travaux. Les ouvriers ont disparu, laissant les infrastructures à moitié construites. Cette vision de délaissement est devenue le quotidien des habitants, contraints de naviguer à travers des zones de chantier inachevées.
Impact sur la circulation.
La paralysie des travaux a eu des répercussions immédiates sur la circulation à Bangui. Les routes en cours de réhabilitation, désormais impraticables, ont provoqué un chaos dans la capitale. Les véhicules peinent à se frayer un chemin à travers les déviations et les sections non finies, tandis que les piétons doivent redoubler de vigilance pour éviter les dangers des chantiers abandonnés.
Silence du gouvernement.
Face à cette situation, le silence du gouvernement est assourdissant. Aucune explication officielle n’a été fournie pour justifier l’arrêt soudain des travaux. Ce manque de transparence alimente les spéculations et la frustration parmi la population. Des rumeurs évoquent des problèmes de financement ou des désaccords internes, mais rien n’est confirmé, laissant les citoyens dans un flou total.
Une qualité de route déplorable.
Les routes réhabilitées, pourtant tant vantées par le gouvernement, sont d’une qualité déplorable. En observant ces routes, on a l’impression de revenir au XVIe siècle. Les goudrons appliqués sont médiocres et les infrastructures manquent cruellement de canalisation. Cette omission monumentale dans la planification des travaux va entraîner des conséquences désastreuses.
Lorsque la saison des pluies commencera véritablement, l’absence de canalisations adéquates va transformer les routes en véritables torrents. L’eau de pluie, sans voie de drainage, va rapidement détériorer les surfaces asphaltées. En quelques mois, les routes risquent de se dégrader à zéro, rendant nulles les efforts initiaux. Les habitants de Bangui sont confrontés non seulement à une gestion chaotique des travaux mais aussi à une qualité d’exécution qui menace leur quotidien et leur sécurité.
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