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  RÉACTION DU PRÉSIDENT DE LA COMMISSION NATIONALE D’ÉVALUATION DU CNCA-PDD FACE À L’ATTITUDE AMBIVALENTE DE LA COUR CONSTITUTIONNELLE DE NOTRE PAYS À PROPOS DE LA FAMEUSE LOI N°22.004 DU 22 AVRIL 2022 RÉGISSANT LA CRYPTOMONNAIE EN RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE ET SON DÉCRET D’APPLICATION À LA VA T-EN GUERRE

Fidèle Hintia, Président de la Commission nationale d'Evaluation du CNCA- PDD
Fidèle Hintia, Président de la Commission nationale d’Evaluation du CNCA- PDD

 

RÉACTION DU PRÉSIDENT DE LA COMMISSION NATIONALE D’ÉVALUATION DU CNCA-PDD FACE À L’ATTITUDE AMBIVALENTE DE LA COUR CONSTITUTIONNELLE DE NOTRE PAYS À PROPOS DE LA FAMEUSE LOI N°22.004 DU 22 AVRIL 2022 RÉGISSANT LA CRYPTOMONNAIE EN RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE ET SON DÉCRET D’APPLICATION À LA VA T-EN GUERRE

 

Centrafricaines,

Centrafricains,

Très chers compatriotes.

Que vous soyez du nord, du sud, de l’est, de l’ouest et du centre de la République Centrafricaine; vous qui habitez hors des frontières de notre pays, en ma qualité de Président de la Commission Nationale d’Évaluation du CNCA-PDD, je ne saurais rester insensible aux manquements graves de certaines institutions de notre pays qui par leurs comportements rétrogrades, jettent du discrédit sur le Centrafrique.

 

Nous voulons ici dans cette tribune, réagir face à la duplicité de la Cour Constitutionnelle de la République Centrafricaine qui est un organe indépendant et autonome ayant pour compétence de protéger la constitutionnalité, la légalité et/ou de contrôler la conformité de la loi avec la Constitution.

 

En effet, l’article 95 alinéa (a) de notre Constitution du 30 mars 2016 dit que la Cour Constitutionnelle qui est la plus haute juridiction de l’État en matière constitutionnelle est chargée de: ” juger de la constitutionnalité des lois organiques et ordinaires, déjà promulguées ou simplement votées.”

 

Cependant, nous constatons avec beaucoup de regrets le mépris du peuple et sa Constitution par cette Cour composée de personnes à moralité douteuse et qui ne sont là que pour satisfaire leurs intérêts et ceux de leur mentor Faustin Touadera.

 

Pour mettre sur pied son plan macabre et machiavélique de dilapidation de nos richesses, faire venir dans notre pays des brigands, escrocs, malfaiteurs et criminels du monde entier, donner nos passeports diplomatiques et nos terres aux rwandais et autres sorciers, brader nos ressources minérales, Touadera fait voter nuitamment par des députés véreux, incultes et sans civismes, une loi ordinaire sur la cryptomonnaie.

 

Et comme un voleur, dans la précipitation, il prend un décret d’application malgré les dénonciations de la classe politique, d’une frange de la société civile, des partenaires internationaux et de tous les centrafricains.

 

Le Fond Monétaire International (FMI) avait même réagi en disant à Touadera et sa clique de voyous qu’il y a incompatibilité entre cette loi et les exigences financières internationales auxquelles la RCA s’est souscrite.

 

Toutes ces réactions légitimes n’ont guère amener Touadera à changer d’opinion.

 

Finalement, lors de la session extraordinaire de la BEAC du 20 juillet, les masques de Touadera sont tombés.

 

La question que l’on se pose est effectivement de savoir quel est le rôle de la Cour Constitutionnelle dans notre pays ?

En d’autre terme,  pourquoi en vertu de l’article 95 alinéa (a), cette fameuse Cour Constitutionnelle n’a pas intervenu pour déclarer l’inconstitutionnalité de cette loi jusqu’à la réunion extraordinaire de la BEAC à Douala pour qu’il y ait rétropédalage de la part de Touadera et ses amis mafieux ?

Sans hésitation aucune, nous pouvons valablement répondre que :

1) Les membres de cette Cour sont de mortalités douteuses et cherchent comme Touadera et son clan à devenir vite milliardaires même si le peuple devait mourir de souffrance,

2) Ils sont nommés dans cette institution qui se dit garant de notre loi fondamentale pour garantir les intérêts égoïstes et criminels de Touadera et ses proches,

3) Ils ne sont guère à leur premier forfait et sont déterminés à accompagner Touadera et le Rwanda de Paul Kagame à changer la Constitution que le peuple avait unanimement voté lors du référendum du 13 décembre 2015.

 

En tout état de cause, la communauté internationale par le biais de la Banque des États de l’Afrique Centrale (BEAC), vient une fois de plus de donner raison au peuple centrafricain représenté par l’opposition démocratique et la société civile.

 

 

 

Fait à Brazzaville, le 22 juillet 2022

 

Le Président de la Commission Nationale d’Evaluation,

Membre du Conseil  National du CNCA-PDD

 

 

                                                                        Fidèle HINTIA

 

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