Quatre personnes ont été tuées et huit autres ont été blessées ce mercredi dans la matinée, dans une embuscade tendue par des Maï-Maï dans la localité de Kibirizi.
La localité de Kibirizi est située en territoire de Rutshuru à environ une centaine de kilomètres de la ville de Goma au Nord-Kivu.
Les autorités militaires confirment cette information et parlent des victimes du côté civils comme du côté militaires.
La société civile sur place à Kibirizi, indique que le convoi composé de quatre véhicules quittait Kibirizi et se rendait à Rwindi.
Ce tronçon routier, long de plus de 20 km, de Rwindi à Kibirizi est devenu depuis plusieurs années un repère de pillages et de tueries de civils et de militaires commis par des groupes armés, notamment les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), les Maï-Maï Mazembe et les Nyatura. Ces rebelles sont devenus des « coupeurs des routes » qui menacent le quotidien des habitants de cette région.
Dieudonné Nguka, président de la société civile de Kibirizi précise que l’attaque de ce mercredi est attribuée aux Maï-Maï Mazembe du général autoproclamé Kitété. Il y aurait 4 morts dont une femme et un officier militaire du nom de Bahati. Les blessés, eux, sont soignés dans une structure sanitaire sur place à Kibirizi.
Les acteurs de la société civile dans cette région déplorent une fois de plus cette énième attaque des Maï-Maï sur les populations civils de Kibirizi, dans la province du Nord-Kivu en proie à un regain de violences.
Par ailleurs, le major Ndjike Kaiko Guillaume, porte-parole des opérations Sokola 2, ajoute que « cette attaque s’inscrit dans le cadre de la forte pression que les Fardc sont en train de mettre sur les rebelles Maï-Maï Mazembe. C’est pour eux un moyen de détourner l’attention des Fardc. Ce n’est pas cette attaque qui va nous pousser à revenir sur notre décision. Des mesures sont prises pour que ces rebelles ne puissent plus avoir cette liberté d’action ».
Entre temps, les activités ont été paralysées ce mercredi matin à Kibirizi. Les boutiques, les magasins et les commerces sont restés fermer. Les habitants de ce village protestaient contre cet énième cas de tuerie chez eux.
L’armée congolaise avait pris l’initiative d’escorter les véhicules de transport en commun qui font la route entre la Rwindi et Kibirizi en plein parc de Virunga dans le territoire de Rutshuru afin de lutter contre l’insécurité liée à la présence des miliciens. Malgré cette décision, les rebelles opéraient en toute quiétude. Face à cette situation, les escortes ont été remplacées par des patrouilles pédestres afin de continuer à assurer la sécurité des civils sur cet axe.
Par Esther N’sapu
Avec La Libre