Bangui, République centrafricaine, vendredi, 17 septembre 2021, 02:30:31 ( Corbeaunews-Centrafrique ). Le ministre d’État Jean-Willybiro Sako chargé du désarmement a conduit, du lundi à mercredi dernier, une délégation ministérielle à Bria, capitale provinciale de la Haute-Kotto. L’objectif, selon le ministre d’État, s’entretenir et parler de paix avec les responsables des ex-rebelles désarmés, avec la société civile, la jeunesse locale ainsi que les différentes entités présentes dans la ville. Mais lors de ces différentes rencontres, Monsieur Willybiro prévient les participants, « il y’aura une grande opération de ratissage à venir. « Tenez-vous bien! ». Une phrase qui soulève d’énormes inquiétudes et de polémique. Pourquoi ? S’agit-il d’une nouvelle opération des mercenaires russes qui se prépare ?
« Il y’aura une grande opération de ratissage à venir. Tenez-vous bien! Si vous faites la tête, c’est vous qui verrez les conséquences. Je tiens à vous prévenir. Ce n’est pas la responsabilité du gouvernement ou du chef d’État », a déclaré le ministre d’État Jean-Willybiro Sako lors de sa réunion avec les ex-rebelles, à la société civile et aux associations de la jeunesse locale. Mais les responsables des ex-rebelles lui demandent pourquoi on leur a demandé de faire le désarmement, et par la suite on leur a dit encore qu’ils ne sont plus en sécurité ?
« Donc cela veut dire que nous ne sommes pas en sécurité en ce moment malgré que nous nous sommes désarmés ? », lui demande un responsable des ex-rebelles. Dans sa réponse, le ministre d’État a pris le soin de préciser qu’en ce moment, ce sont les Russes qui dirigent le pays. Et ce sont eux qui décident, ce n’est pas leur responsabilité. Aussitôt, le silence plane dans la salle. Les participants se disent que ce n’est pas le message que la population attend du gouvernement.
« Dire que ce sont des Russes, des étrangers qui dirigent le pays n’est pas digne d’un homme d’État. C’est une manière de fuir sa responsabilité. Le gouvernement veut nous faire savoir qu’il y’aura un autre événement militaire à venir, et il ne sera pas tenu responsable des conséquences », déclare un participant de la société civile.
Rappelons que la délégation a quitté mercredi après-midi la ville de Bria pour rentrer à Bangui, laissant derrière elle une population sans avenir et sans protection.
Par Moïse Banafio
Journaliste rédacteur
Alain Nzilo
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