Batangafo (République centrafricaine) – Depuis quelques jours, des violences graves contre les populations civiles et les casques-bleus de la Minusca ont repris dans les localités de Batangafo, situé à 386 kilomètres de Bangui, capitale de la République centrafricaine.
Le mercredi 25 décembre, à Bangui, particulièrement au quartier KM5 dans le troisième arrondissement, la reprise des affrontements entre les miliciens d’autodéfense et les commerçants locaux ont occasionné la mort des dizaines des civils.
Pendant ce temps, à Batangafo, dans la préfecture de l’Ouham, deux pasteurs de l’église des frères, de retour de Kabo, 60 kilomètres de Batangafo, Après avoir participé à une cérémonie d’intronisation d’un pasteur, sont tombés dans un guet-apens tendu par un groupe des individus mal intentionnés à 7 kilomètres de Batangafo . Malheureusement, les deux serviteurs de Dieu ont été froidement assassinés par les assaillants dont les identités ne sont pas connues jusqu’à ce jour.
Comme si cela ne suffisait pas, 48 heures plus tard, le vendredi 27 décembre, toujours dans les localités de Batangafo, à 24 kilomètres de la ville, sur l’axe Bouca, une patrouille des casques-bleus camerounais de la Minusca Le Contingent camerounais de la MINUSCA est tombé dans une embuscade à 24 kilomètres de Batangafo. Information confirmée par le porte-parole intérimaire de la MINUSCA, Bilaminou Alaho, qui indique que « l’attaque a été perpétrée par des individus armés non identifiés sans faire de victimes. Une équipe a été dépêchée sur place mais tout est sous contrôle ».
Cependant, une source sécuritaire locale indique à CNC que le bilan provisoire fait état de plusieurs blessés, certains ont été transférés dans la capitale Bangui pour des soins médicaux.
Contacté par CNC, le maire de Batangafo, monsieur Jean-Michel Gonda déplore la recrudescence des violences contre les humanitaires et les populations civiles dans sa localité. Selon lui, le déploiement rapide des forces de défense et de sécurité dans sa ville pourrait résoudre en partie ce problème d’insécurité à Batangafo.
Il y’a lieu de rappeler que suite à de nombreux cas de braquages de leur base, certaines ONG internationales implantées à Batangafo ont dû fermer leur porte, tandis que d’autres réduisent considérablement leurs activités dans la ville pour des raisons de sécurité.
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