Bangui, 7 mars 2022 (Corbeaunews – Centrafrique ) – Le corps d’un homme, âgé de 37 ans, qui présentent énormément des traces de coup et de torture, a été découvert ce samedi 5 mars dans la cellule de la brigade de la gendarmerie de Paoua. Cet homme avait été placé en garde à vue le même jour dans une affaire du délit de recel de vol, malheureusement il a été retrouvé sans vie quelques heures plus tard dans sa cellule. Tout porte à croire qu’il a été violemment torturé par ses geôliers.
Selon les premiers éléments d’informations recueillis sur place, la victime s’appelle KARYONM Caleb, âgé de 37 ans. Il a été appréhendé le jeudi 3 mars 2022 dans une affaire de vol d’un sac d’arachides commis par un homme dénommé Boris CHAOUCHI.
En effet, quelques jours plus tôt, dans une transaction révélée frauduleuse, Monsieur Boris CHAOUCHI avait vendu un sac d’arachides à Monsieur KARYONM Caleb qui, de son côté, l’a revendu en détail à la femme du sous-préfet, Monsieur Martin Kossi, et à d’autres clients.
D’après plusieurs témoins qui connaissent les activités du défunt kali, la femme du sous-préfet, madame Kossi, est la fervente cliente du défunt depuis plusieurs années. Il lui vendait des arachides et haricots qu’elle les revendait après à Bangui.
Mais à la surprise de tous, ce samedi soir. les gendarmes sont partis déposer à l’hôpital de Paoua, le corps sans souffle de Monsieur KARYONM Caleb détenu avec le voleur présumé Boris CHAOUCHI dans.les.locaux de la gendarmerie de Paoua et torturés durant toutes les journées et nuits de la détention.
Pour leur mettre la pression, comme l’a voulu le sous-préfet, les gendarmes les ont attaché les deux mains au dos, la tête aux pieds et les ont gravement torturé. Pendant leur torture, Monsieur KARYONM Caleb a perdu connaissance. Mais les gendarmes n’ont pas pris leur courage de l’amener à l’hôpital. Ils l’ont ramené dans la cellule. Quelques minutes après, ils l’ont retrouvé sans vie, et son corps déposé à la morgue de l’hôpital de Paoua.
Pour un agent municipal local, c’est bien dommage que la femme du sous-préfet ne soit pas entendue dans cette affaire à la gendarmerie, et que ce soit son mari qui est venu ordonner l’ordre de torturer ces jeunes.
Informés de la nouvelle, les parents de la victime sont venus avec une foule des jeunes le même jour récupérer le corps. L’enterrement a eu lieu ce dimanche 6 mars 2022 en présence d’une foule énorme qui menace les gendarmes de représailles.
Par Gaël Bobérang
Journaliste rédacteur
Alain Nzilo
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