Bambari (République centrafricaine) – Ce samedi 1er février, dans la matinée, les forces portugaises de la Minusca, appuyées par leurs collègues des contingents népalais et gabonais, ont mené une opération musclée du démantèlement des barrières illégales de l’UPC sur l’axe Bambari Alindao, quelques heures après la fin de l’ultimatum lancé par la Minusca, a constaté sur place un journaliste de Corbeaunews-Centrafrique (CNC).
L’opération, menée conjointement par les forces spéciales portugaises et népalaises, appuyées par les soldats du contingent gabonais et quelques FACA à bord de chars et blindés avec une couverture aérienne des hélicoptères de combat, vise non seulement à démanteler les barrières de l’UPC, mais aussi de procéder au regroupement forcé de ses combattants à Alindao avec destruction de ses bases.
Pour l’heure, l’opération se poursuit au croisement Digui, non loin du village Ngakobo, avec la fuite des rebelles dans la brousse.
Pour rappel, la Minusca, qui avait lancé un ultimatum au chef rebelle Ali Darassa de procéder lui-même au démantèlement de ses nombreuses barrières illégales sur ces axes routiers, n’a pas entendu longtemps pour mobiliser ses hommes avec plus de 70 chars blindés et des hélicoptères de combats afin de mener cette opération contre les positions de l’UPC dans la Ouaka et Basse-Kotto, à quelques jours du premier anniversaire de l’accord politique pour la pais et la réconciliation en République centrafricaine (APPR-RCA), signée le 6 février 2019 entre le gouvernement centrafricain et 14 groupes armés opérant sur son territoire.
Il y’a lieu de noter aussi que le chef de l’État devrait se rendre à Alindao fin janvier, mais le chef rebelle Ali Darassa avait posé de nombreuses conditions. Et donc, cette opération de la Minusca pourrait être une opportunité pour le chef de l’État de pouvoir se rendre désormais sans inquiétude à Alindao pour lancer le projet Londo dans la ville.
Bertrand Yékoua
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