Bangui, République centrafricaine, mardi, 27 octobre 2020, 17:18:39 ( Corbeaunews-Centrafrique ). Une nouvelle manifestation des réfugiés centrafricains rapatriés du Congo-Brazzaville a été brutalement réprimée lundi par les forces de l’ordre. Plusieurs manifestants ont été interpellés, et d’autres blessés. Que s’est-il passé ?
Les manifestants, à en croire leur déclaration, réclament leur prise en charge promise par le gouvernement et le haut commissariat pour les réfugiés (HCR) . Selon eux, depuis leur rapatriement au pays, rien n’a été fait pour leur prise en charge ni du côté du HCR, encore moins du gouvernement. Une situation qu’ils entendent dénoncer ce lundi 26 octobre devant le siège du HCR à Bangui, mais celle-ci a été violemment réprimée par les gendarmes qui avaient assiégé le lieu avant l’arrivée des manifestants.
Pour disperser la foule qui s’est constituée, les forces de l’ordre n’avaient pas hésité à faire des tirs d’intimidation avec leur arme de service achetée par les centrafricains, mais aussi brutaliser les manifestants. Certains sont interpellés, et d’autres blessés à coup de crosse.
Une bavure policière dénoncée par les manifestants qui réclament la justice.
« On est = allé pour réclamer ce qui revient de nous de droit. À notre arrivée sur le pont de Bonuca, non loin du HCR, les forces de l’ordre nous ont barré la route. Les agents nous ont violentés. L’un d’entre eux m’a frappé au bras avec son arme. Comme vous le voyez, j’ai le bras bandé. Heureusement je me suis défendu, sinon il allait m’atteindre à la poitrine. Je demande à ce que la justice soit faite. Nous ne sommes pas des brigands », a déclaré l’un des manifestants aux médias.
Selon monsieur Jean-Bruno LOUMADÉ, secrétaire général du collectif des rapatriés centrafricain, le gouvernement, en commun accord avec l’ONG leur avait rassuré qu’on va leur construire des maisons parce qu’il y a des gens, après cette crise, ont perdu leur maison, ils ont perdu des parents ils ont perdu des biens ils se retrouvent à la merci de la nature. Donc il fallait les assister. Et ils ont signé des documents, des procès-verbaux des différents arrondissements, mais malheureusement les clauses de ces signatures n’ont pas été respectées.
Pour autant, les manifestants ont promis, en commun accord, de revenir dans les prochains jours pour réclamer leur droit devant le HCR à Bangui.
Il y a lieu de noter que le CNC n’a pas pu contacter le bureau du HCR sur cette quatrième manifestation des réfugiés centrafricains rapatriés du Congo-Brazzaville.
Par Anselme Mbata
Journaliste rédacteur
Alain Nzilo
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