vendredi, novembre 15, 2024
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RCA : « L’exil n’est pas une colonie de vacances », dixit François Bozizé

L'ex-Président de la République François Bozizé lors de sa première conférence de presse le 27 janvier 2020 depuis son retour d'exil. Crédit photo : Jefferson Cyrille Yapendé / CNC.
L’ex-Président de la République François Bozizé lors de sa première conférence de presse le 27 janvier 2020 depuis son retour d’exil. Crédit photo : Jefferson Cyrille Yapendé / CNC.

 

 

 

Bangui (République centrafricaine) – « L’exil n’est pas une colonie de vacances mais bien une forme d’emprisonnement moral, intellectuel et physique », c’est en ces termes que l’ancien Chef d’état François Bozizé a justifié son retour au pays après sept (7) années d’exil à Kampala en Ouganda. Un retour, d’ailleurs, qu’il place dans un esprit d’apaisement et de recherche de la paix, François Bozizé s’est longuement prononcé ce jour du lundi 27 janvier, à la presse nationale et internationale sur les sujets brulants d’actualité de l’heure.

 

Pacifiste, il se présente, François Bozizé, loin de tout ce qui se dit contre sa personne, l’homme a indiqué, « je ne suis pas venu chercher querelle à personne. Je ne suis pas non plus venu fomenter un quelconque complot pour créer un trouble en République Centrafricaine », dit-il d’entrée de jeu.

Il a fallu  plus d’un mois que l’homme du 15 mars 2003 brise enfin le silence pour donner son point de vue sur des diverses questions ayant trait à l’actualité du pays. Ce faisant, deux points essentiels ont été énoncés dans son message. Premièrement, la question des sanctions de l’ONU qui pèsent sur lui, puis l’approche inclusive que doit revêtir l’accord politique pour la paix et la réconciliation (APPR-RCA).

Sur le premier point, l’ancien Chef d’état a clairement affiché sa volonté de voir les sanctions de l’ONU qui pèsent sur lui soient levées. « Je vais m’adresser par écrit dans les tous prochains jours au point focal de délisting du comité des sanctions des Nations-Unies afin que mon cas soit étudié et que soit mis fin aux sanctions prises injustement à mon endroit car, bien que n’ayant à mes yeux jamais été justifiées, elles étaient intervenues dans un contexte particulier qui était celui de la transition ayant suivi mon départ de la tête du pays », souhaite-il en espérant pouvoir compter sur les autorités centrafricaines pour soutenir la demande de levée de ces sanctions lorsqu’elles seront sollicitées par le comité des sanctions des Nations-Unies à cet effet.

L’ancien Chef d’état  réaffirme son soutien à l’accord de Khartoum, mais dans une approche inclusive de toutes les forces vives de la nation.

« Aujourd’hui, près d’un an après sa signature, il n’est un secret pour personne que cet accord souffre dans sa mise en œuvre… Il est temps de lui insuffler une nouvelle énergie afin que, tous ensemble nous lui permettions de nous mener à la paix tant recherchée », dit-il, avant de proposer que, « au-delà de simples rencontres qui ne seraient pas suivies d’effet, je propose que le cercle de consultations du Président de la République s’élargisse à l’ancien Vice-président de la République Henri Maïdou, aux anciens Premiers Ministres mais aussi aux leaders des formations politiques et aux leaders de la société civile afin qu’un élan véritablement inclusif et national puisse être lancé. Il nous faut aider le Président Touadera dans sa politique de la main tendue afin qu’elle le soit envers tous, sans exclusive », a proposé François Bozizé.

Quant à son avenir politique, le Président Fondateur du parti KNK se remet à la décision de sa base et du peuple et sans nuancer sa position, il déclare : « pour le moment, rien ne m’empêche d’être candidat aux prochaines élections, cela dépend de mon parti », a conclu François Bozizé sans en dire plus.

Jefferson Cyrille YAPENDE    

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