Bangui, République centrafricaine, mercredi, 15 septembre 2021, 02:04:30 ( Corbeaunews-Centrafrique ). L’événement s’est déroulé lundi à quelques kilomètres du village Ngoutérè, situé sur l’axe Bozoum Bocaranga. L’affaire a littéralement choqué tout le monde, y compris le chef dudit village. Ces engins explosifs ne sont pas encore désamorcés, mais des dispositifs de sécurité sont en train d’être pris autour de ces explosifs improvisés.
Lundi 13 septembre 2021, sur le marché hebdomadaire de Ngoutérè, situés à mi-chemin entre Bozoum et Bocaranga, dans la préfecture de l’Ouham-Péndé, les mercenaires russes de la société Wagner étaient en patrouille dans le secteur. Ils ont procédé à l’arrestation des quatre éleveurs peuls devant leur famille au village Ngoutérè.
Mais la chose la plus cruelle, les hommes de Wagner ont pris chaque suspect, avant de l’embarquer, ils faisaient des trous béant sur son poignet avec des couteaux et y passer des cordes, puis l’attacher au dos. Ils faisaient ainsi à chaque suspect. Mais avant de quitter le lieu, ils ont fait savoir à leur famille de les suivre jusqu’à Bozoum, et retrouver les suspects à la brigade de la gendarmerie. Mais c’est ce qui ne s’était pas passé. Ils ont embarqué les quatre suspects à destination de Bozoum. Mais arrivée à 6 kilomètres du village Ngoutérè, les mercenaires russes les ont froidement abattus à bout portant avant de poursuivre leur route comme si rien ne s’était passé.
Entre-temps, leurs familles qui suivaient le véhicule des Russes qui embarquait les 4 suspects ont entendu des tirs à balles réelles, et se sont précipitées pour rentrer au village. Ils attendaient le soir pour reprendre cette voie et vérifier ce qui s’est réellement passé quelques heures plutôt.
Finalement, la famille a raison. Ce sont les quatre suspects qui ont été abattus par balle. Les quatre corps sont encore allongés au sol, mais leurs pieds sont liés à de légers câbles électriques branchés à des mines explosives improvisées dissimulés sous des pailles. Immédiatement, les parents n’ont pas pu récupérer les corps, et faisaient appel au chef du village et aux populations qui étaient arrivés en masse sur le lieu. Mais pour éviter que ça fasse plus des dégâts sur leur bétail ou encore sur des individus, des dispositifs de sécurité ont été pris à l’unanimité : faire une clôture autour des corps en attendant de signaler les faits à la Minusca de venir les désamorcer.
Notre équipe à Bocaranga a fait de déplacement jusqu’au village Ngoutérè, mais n’a pas pu se rendre sur le lieu de l’incident.
Ainsi, on se demande qui est vraiment auteur de ces mines terrestres qui ont fait autant des dégâts sur les civils. Les mercenaires russes ou les rebelles ? Selon l’ancien Président André Kolingba, « L’avenir nous le dira si l’on a raison ou pas ».
Par Gaël Bobérang
Journaliste rédacteur
Alain Nzilo
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