Bocaranga, République centrafricaine, lundi 14 septembre 2020 ( Corbeaunews-Centrafrique ). Dans la nuit du dimanche à lundi 14 septembre, les éléments rebelles de 3R (Retour, réclamation et réhabilitation) ont assiégé à nouveau les communes de Mbotoga et de Bohong, situées à 70 kilomètres de Bocaranga sur l’axe Bouar.
Les villes de Mbotoga et de Bohong, victimes l’année dernière d’une violente attaque des éléments de 3R, viennent à nouveau d’être assiégées par les mêmes assaillants.
En effet, dans la nuit du dimanche à lundi, les combattants de 3R, en provenance de koui, ont pris d’assaut la commune de Mbotoga, située à une soixantaine de kilomètres de Bocaranga sur l’axe Bouar. Ils ont fait des tirs assourdissants avec leurs armes automatiques, paniquant les populations qui ont du quitter précipitamment leurs habitations pour se réfugier dans la brousse.
Comme si cela ne suffisait pas, les mêmes rebelles ont progressé, durant la même nuit, vers la commune de Bohong, située à 70 kilomètres de Bocaranga, toujours sur l’axe Bouar. Dans cette ville, les assaillants ont fait à nouveau des tirs tôt le matin dans la ville avant de s’emparer et pillée la mairie.
Pour les populations de l’Ouham-Péndé et de la Nana-Mambéré, il ne fait aucun doute, les rebelles ont dû appliquer à la lettre les consignes qu’on leur a données, c’est-à-dire perturber au maximum le processus électoral en cours dans le pays afin qu’ils gardent le pouvoir, malgré la volonté ferme de la communauté internationale d’aller aux élections dans les délais constitutionnels.
Pour l’heure, les 3R sont en train de quitter les localités de Mbotoga et de Bohong qui sont déjà vidées de ses habitants, pour une autre destination. Des informations concordantes indiquent qu’ils seraient en route vers la sous-préfecture de koui, anciennement DeGaulle.
Du côté du parti MLPC dirigé par l’honorable Martin Ziguélé, on tient à dénoncer fortement le passage à la vitesse supérieure du mouvement 3R qui ne cesse de martyriser les populations de l’Ouham-Péndé et de la Nana-Mambéré. Selon Lucie AGBO , porte-parole dudit parti, le chef de l’État n’aurait pas entendu les multiples conseils que son parti lui aurait prodigués concernant la situation sécuritaire dans le pays.
Écouter la porte-parole du MLPC au micro de Cyrille Jefferson Yapendé
Par Florentine MaïguéléJournaliste, correspondante du CNC à Bocaranga
AlainNzilo
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