Bangui, République centrafricaine, lundi, 1 février 2021, 22:04:47 (Corbeaunews-Centrafrique). Le général Ludovic Ngaïfei, ancien chef d’État major des forces armées centrafricaines (FACA), interpellées à son domicile du quartier PK11 dans la nuit du vendredi à samedi 16 janvier 2021, a été placé en mandat de dépôt et incarcéré à la prison militaire de camp de Roux à Bangui, a-t-on appris de source judiciaire.
Le général Ludovic Ngaïfei, ancien chef d’État major, est ressorti jeudi 28 janvier, du bureau du procureur, tard dans la nuit pour être conduit sous escorte militaire vers la prison militaire de camp de Roux à Bangui. Après plus de 8 heures d’interrogatoire, l’ancien chef de l’armée centrafricaine à la retraite depuis 2018 a été placé en détention provisoire pour son implication présumée dans une tentative de déstabilisation du pouvoir en place.
Le 16 janvier dernier, le général de division Ludovic Ngaïfei a été accusé d’avoir fomenté un putsch contre le régime de Bangui. “Je laisse le soin au peuple centrafricain de juger par lui-même”, a lancé l’ancien général avant d’être incarcéré, parlant de tragi-comédie pour qualifier les chefs d’accusation.
Tout remonte en janvier 2018 après une dispute entre le général Ludovic NGAÏFÉI LEMADÉMON à l’époque, chef d’état-major des armées et le président Faustin Archange Touadera ayant finalement abouti à son limogeage en juillet 2018.
D’après nos informations, Ludovic NGAÏFÉI LEMADÉMON n’avait pas apprécié la façon dont gère le pouvoir Faustin Archange Touadera et ses équipes. Ce qui l’a poussé à prendre sa plume pour donner sa position et la reprendre à nouveau, deux ans après son limogeage à la tête de l’armée, pour montrer qui est Touadera.
Mises papier et remis à la presse afin de mettre à la disposition du public, ces quatre vérités sont résumées en ces termes : « Quand la souffrance du peuple m’interpelle à plus d’un titre ». Une goutte d’eau qui fait déborder le vase à la résidence du mathématicien de boy-rave.
Faustin Archange Touadera : un président mal élu
Pour dire que le président Touadera est un président mal élu pour ne pas dire, investi par la communauté internationale dans une situation de ni paix ni guerre.
Le désormais fonctionnaire de la Fonction publique Ludovic NGAÏFÉI demande aux Centrafricains « à lire le regret de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo pour avoir organisé les élections sous pression de la communauté internationale sans le désarmement promis des rebelles et, pour les avoir intégrés dans le Gouvernement ».
Dans la nuit du vendredi à samedi 16 janvier, une colonne des véhicules de l’armée nationale, accompagnée par des blindés conduits par des mercenaires russes, ont défoncé, contre toute attente, le portail de la résidence du général Ludovic Ngaïfei, l’ancien chef d’État major au quartier PK11 à la sortie nord de Bangui, et tiré partout comme des « fous ». Heureusement le général avait évacué sa famille au centre-ville le lendemain de l’attaque du 13 janvier. En l’absence de riposte, ils n’ont pas de choix que de l’emmener au camp de Roux, et ce, sans aucune raison apparente.
Aussitôt, on organise une audition sans substance : on lui a notamment demandé pourquoi il avait démissionné de l’armée; s’il savait pourquoi il avait été arrêté; et au conditionnel qu’il aurait des accointances avec la coalition des patriotes pour le changement (CPC), et qu’il s’organiserait des réunions politiques…
Après son interrogatoire par les mercenaires russes au camp de Roux, il est ramener à la section des recherches et d’investigation (SRI) de Bangui d’où il a été placé en détention provisoire avant de le transférer au camp de Roux la semaine dernière.
Affaire à suivre…..
Par Gisèle Moloma
Journaliste politique,
Alain Nzilo
Directeur de publications
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