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RCA : Le douloureux constat fait par EL Hadj OUSMAN BADAMASSY, opérateur économique de son État, relatif au monopole des activités économiques et commerciales par la diaspora libanaise à Bangui

Rosami magasin bangui
Magasin Rosami à Bangui. Photo CNC / Gisèle MOLOMA

 

Bangui, République centrafricaine, lundi, 1 février 2021, 22:04:47 (Corbeaunews-Centrafrique). Le douloureux constat fait par EL Hadj OUSMAN BADAMASSY, opérateur économique de son Etat, relatif au monopole des activités économiques et commerciales par la diaspora libanaise à Bangui, a été l’objet d’échanges interrogateurs et interpellateurs d’une vingtaine de compatriotes sur le réseau social Facebook. Au regard des préoccupations évoquées par ces compatriotes, que nous nous faisons la fierté d’indiquer ci-dessous leurs noms ou sobriquets si cela ne constitue pas une gène, nous voulons aussi humblement partager avec eux une de nos analyses rétrospectives et prospectives contenues dans le Projet de Société du PDCA, sous la rubrique ‘’De l’économie de pillage à l’octroi de l’indépendance politique, la succession des phénomènes destructeurs de l’Oubangui-Chari qui ont gravement compromis le développement de Centrafrique’’.

 

Mais au préalable, nous voudrions saluer l’éveil de conscience de ces compatriotes et leur exprimer toutes nos sincères considérations, parce que leurs échanges ont nettement tranché avec les insolences, les méchancetés, les vilenies et autres que certains de nos compatriotes déversent sur la toile et qui ne nous honorent pas. Et nous sollicitons également la disponibilité des compatriotes spécialistes de l’histoire économique de notre pays, de pouvoir compléter les informations que nous évoquons à travers ces quelques pages, pour davantage édifier nos compatriotes qui veulent comprendre.

Avec les permissions des uns et des autres, voici les noms ou sobriquets de ces compatriotes avec qui nous faisons individuellement ce partage d’ informations :

  • GBADE FLORENCE
  • YANGAMA MARTIAL
  • MBI KEN GBA
  • ADAMS BIREMA ARMEL
  • HAMARA OUAPOUTOU FREDY
  • LE PETROLIER KAMS
  • YANGANDJI NGUIMALE DANIEL
  • BARYASSON ANDREW
  • YEKATOM NADANE AGRES
  • YANGARA HIPPOLYTE
  • POUTINE DE POUTINISATION
  • NDANGUERE CHRISTIAN CYRILLE
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BAZOUMA NESTOR

  • BACHIR MOUSSA BAWA
  • ZIZI GBAPOMA
  • GOUZHY YANE
  • MOKET AYIMA HUBERT
  • BAHA JEAN
  • KOULOU AUGUSTE
  • ISSA ULRICH EMILIEN
  • BINTA FAÇON FAÇON

Nous essayerons de ne pas rendre la lecture assez fastidieuse, parce qu’il faudrait remonter jusqu’aux 14eme-15eme siècles pour expliquer comment et pourquoi nous avons été pillés et exploités, et qu’il est enfin temps d’envisager ou de privilégier nos propres intérêts pour ne pas succomber.

  • Le système d’exploitation et de pillage libanais, survivance du système d’exploitation et de pillage arabe antique, s’est greffé au système d’exploitation et de pillage français qui est l’un des anciens et odieux systèmes pillages ou

de prédation, à travers l’histoire des hommes, mis en place par les Français, les Allemands, les Belges, les Espagnols, les Portugais bénis par l’église catholique. Ces systèmes se caractérisent par les extractions aux moindres coûts et rapatriement à l’état des richesses naturelles des pays pillés pour développer les pays des colonisateurs, au contraire des systèmes anglo- saxons de prédation (Royaume Uni, Hollande ou Pays Bas, Norvège, Danemark, Etats-Unis), consistant à réaliser les premières transformations dans les contrées pillées et rapatrier les produits semi-finis. Cette sommaire comparaison nous fait comprendre, que, quelle que soit la grande puissance militaire ou économique, qu’elle soit de l’Ouest ou de l’Est, n’a qu’une seule préoccupation : ses intérêts et rien que la défense de ses intérêts, cardinale préoccupation qui a fondé les relations diplomatiques, politiques et économiques depuis le Pape NICOLAS V en 1454, jusqu’à la fin du diktat du FCFA le 25 décembre 2020, que les Autorités Politiques Françaises veulent à tous prix ré imposer à leurs anciennes colonies pour la survie de la France en tant que grande puissance. Et le système libanais, survivance du système arabe de pillage et d’exploitation, aussi nocif, s’est tout simplement greffé sur le système français en Centrafrique, parce que les Libanais ont toujours soutenu leurs nombreuses crises politico-confessionnelles au Liban grâce aux ressources tirées, en grande partie des pays d’Afrique, sans jamais réaliser de lourds investissements dans ces pays d’exploitation : même esprit, même approche.

Magasin RIAD Bangui
Magasin RIAD Bangui. Photo CNC
      • La succession des phénomènes destructeurs de 1454 à 1960. Les systèmes de prédation du reste du monde par les pays de l’Europe de l’Ouest ont été mis en place à partir de 1454 et ont été bénis ou légitimés par le Pape NICOLAS V avec sa bulle du 08 janvier 1454, dont l’extrait ci-après :

‘’Nous avons jadis, par de précédentes lettres, concédé au Roi Alphonse du Portugal, entre autres choses, la faculté pleine et entière d’attaquer, de conquérir, de vaincre, de réduire et de soumettre tous les sarrasins (terme désignant les Africains), païens et autres ennemis du Christ où qu’ils soient, avec leurs royaumes, duchés, principautés, domaines, propriétés, meubles et immeubles, tous les biens par eux détenus et possédés, de réduire leurs personnes en servitude perpétuelle, (…) de s’attribuer et faire servir à usage et utilité ces dits royaumes, duchés, contrés, principautés, propriétés, possessions et biens de ces infidèles sarrasins (Africains) et païens.’’ – L’Eglise catholique et le Pape NICOLAS V bénissent l’esclavage et la traite négrière – 8 janvier 1454, Rebellyon.Infos. Site Collaboratif d’Infos Alternatives.

Après la bulle du Pape NICOLAS V, ce fut le Code Noir de COLBERT Jean Baptiste, promulgué par le roi LOUIS XIV en 1665 et reformulé par son successeur LOUIS XV en 1724, lequel code réglemente et présente l’homme noir comme un objet ou une marchandise soumise aux lois du marché et un bien faisant partie intégrante d’un domaine : articles 5, 7, 8, 18 et 25.

La Conférence de Berlin de 1885 sacralise et revivifie la bulle du Pape NICOLAS V et le code noir et consacre le partage du monde, en général et singulièrement celui de l’Afrique, entre les grandes puissances européennes. Les colonies d’Afrique subsaharienne prendront respectivement les noms colonies françaises de l’Afrique de l’Ouest-AOF (Sénégal, Mauritanie, Mali, Guinée Conakry, Côte d’Ivoire, Haute Volta, Dahomey, Niger) et de colonies françaises de l’Afrique Equatoriale Française-AEF (Congo Brazzaville, Gabon, Oubangui-Chari, Tchad). Le Togo sera annexé à l’AOF et le Kamerun à l’AEF après la défaite de l’Allemagne à l’issue de la première guerre mondiale de 1914-1918.

Le Principat Colonial de 1921 : : EXTRAIT DE LA CAUSERIE DE JULES RENQUIN, Ministre

belge des colonies, en 1920 avec les missionnaires catholiques devant aller évangéliser au Congo Belge, c’est-à-dire

contribuer au pillage.

‘’ La tâche que vous êtes conviés à y accomplir est très délicate et demande beaucoup de tact. Prêtres, vous venez certes pour évangéliser. Mais cette évangélisation doit s’inspirer de notre grand principe : tout, avant tout pour les intérêts de la métropole (Belgique). Le but essentiel de votre mission n’est point d’apprendre aux noirs à connaître Dieu. Ils le connaissent déjà. Ils parlent et se soumettent à un NZANBE ou un NVINDI-MUKULU, et que sais-je encore. Ils savent que tuer, voler, calomnier, injurier.. .est mauvais (.) Vous ne venez pas leur apprendre ce qu’ils savent déjà. Votre rôle consiste, essentiellement, à faciliter la tâche aux administratifs et aux industriels. C’est donc dire que vous interpréterez l’évangile de la façon qui sert le mieux nos intérêts dans cette partie du monde. Pour ce faire, vous veillerez entre autres à :

Désintéresser nos ‘’sauvages’’ des richesses matérielles dont regorgent leur sol et sous-sol, pour éviter que s’y intéressant, ils ne nous fassent une concurrence meurtrière et rêvent un jour à nous déloger. Votre connaissance de l’évangile vous permettra de trouver facilement des textes qui recommandent et ‘font aimer la pauvreté’. Exemple : « heureux sont les pauvres, car le royaume des cieux est à eux » et « il est plus difficile à un riche d’entrer au ciel qu’à un chameau d’entrer par le trou d’une aiguille ». Vous ferez donc tout pour que ces Nègres aient peur de s’enrichir pour mériter le ciel.

  • Les contenir pour qu’ils ne se révoltent.

Les administratifs ainsi que les industriels se verront obligés, de temps en temps, pour se faire craindre, de recourir à la violence (injurier, battre…). Il ne faudrait pas que les Nègres ripostent ou nourrissent des sentiments de vengeance. Pour cela, vous leur enseignerez de tout supporter. Vous commenterez et les inviterez à suivre l’exemple de tous les saints qui ont tendu la deuxième joue, qui ont pardonné les offenses, qui ont reçu sans tressaillir les crachats et les insultes.

  • Les détacher et les faire mépriser tout ce qui pourrait leur donner le courage de nous affronter. Je songe ici spécialement

à leurs nombreuses fétiches de guerre qu’ils prétendent les rendre invulnérables. Etant donné que les vieux n’entendraient point les abandonner, car ils vont bientôt disparaître, votre action doit essentiellement porter sur les jeunes.

Insistez particulièrement sur la soumission et l’obéissance aveugle.

Cette vertu se pratique mieux quand il y a absence d’esprit critique. Donc, évitez de développer l’esprit critique dans vos écoles. Apprenez-leur à croire et non à raisonner. Instituez pour eux un système de confession qui fera de vous de bons détectives pour dénoncer tout noir ayant une prise de conscience et qui revendiquerait l’indépendance nationale.

‘’ Enseignez-leur une doctrine dont vous ne mettrez pas vous-même les principes en pratiques. Et s’ils vous demandaient pourquoi vous comporterez-vous contrairement à ce que vous prêchez, répondez-leur que vous ‘’les noirs, suivez ce que nous vous disons et non ce que nous faisons. Et s’ils répliquaient en vous faisant remarquer qu’une foi sans pratique est une foi morte, fâchez-vous et répondez :’’heureux ceux qui croient sans protester’’.

Dites-leur que leurs statuettes sont l’œuvre de Satan.

Confisquez-les et allez remplir nos musées de Tervurene, du Vatican. Faîtes oublier aux noirs leurs ancêtres.

NE PRESENTEZ JAMAIS UNE CHAISE A UN NOIR QUI VIENT VOUS VOIR.

Donnez-lui tout au plus une cigarette. Ne l’invitez jamais à dîner même s’il vous tue une poule chaque fois que vous arrivez chez lui

NE JAMAIS DIRE ‘’VOUS’’ À UN NOIR, CAR IL SE CROIRAIT L’EGAL DU BLANC

CONSIDEREZ TOUS LES NOIRS COMME DES PETITS ENFANTS que vous devez CONTINUER A TROMPER. Exigez qu’ils vous appellent TOUS ‘’ MON PÈRE’’.

Criez au communisme et à la persécution quand ils vous demandent de cesser de les tromper et de les exploiter’’ .

‘’Ce sont là, chers compatriotes, quelques-uns des principes que vous appliquerez sans faille. Vous en trouverez BEAUCOUP D’AUTRES dans des livres et textes qui vous seront remis à la fin de cette séance. Le Roi attache beaucoup d’importance à votre mission. Aussi, a-t-il décidé de faire tout pour vous la faciliter. Vous jouirez de la très grande protection des administratifs. Vous aurez de l’argent pour vos œuvres évangéliques et vos déplacements. Vous recevrez gratuitement des terrains de construction pour leur mise en valeur, vous pourrez disposer d’une main d’œuvre gratuite.

(Source : Avenir Colonial Belge, 30 octobre 1921) :

NB : Les faits sus-évoqués n’ont jamais été enseignés dans les écoles en Afrique noire.

Ensuite il y a eu les grandes pensées politiques qui ont induit des assassinats et des instabilités politiques dans les

anciennes colonies et particulièrement chez nous, en Oubangui-Chari-Centrafrique :

Lord John VORSTER : défunt ancien Premier Ministre britannique : ‘’.. .notre objectif principal, c’est

d’avoir une Afrique sans les Africains, et une Afrique sans les Africains, deviendra un paradis terrestre pour l’homme blanc’’

Helmut Michael Josep KHOL : défunt ancien Chancelier allemand : ‘’Il ne saurait être question de laisser

l’Afrique s’industrialiser, l’occident ne se laissera plus surprendre une deuxième fois ; l’Asie lui oppose une sérieuse concurrence aujourd’hui parce que l’occident a été distrait face à son développement’’

Général DE GAULE : ‘’ la France n’a pas d’amis, elle n’a que des intérêts’’

CHIRAC Jacques, défunt ancien Président français : ‘’ Nous devons être honnêtes et reconnaitre qu’une

grande partie de l’argent de nos banques vient précisément de l’exploitation du continent africain’’

SARKOZY Nicolas : ancien Président français : La France ne peut pas permettre que ses anciennes colonies créent leur propre monnaie pour avoir le contrôle total sur leur banque centrale. Si cela se produit, ça sera une catastrophe pour le trésor public (français) qui pourra entraîner la France au rang de 20ème puissance économique mondiale’’

SAPIN Michel : ancien Ministre français des finances : ‘’ Ne touchez surtout pas au FCFA, sinon vous serez frappés par le terrorisme’’

Sources : Intelligences Organisées.Infos, YOUTUBE, WIKIPEDIA

Extrait de MASONIC CREED de John D. ROCKEFELLER : ‘’ Nous allons garder leur vie courte et leur esprit faible tout

en prétendant faire le contraire. Nous utiliserons nos connaissances scientifiques et technologiques de manière subtile afin

 

qu’ils ne voient jamais ce qui se passe. Nous utiliserons des métaux mous, des accélérateurs de vieillissement et des sédati fs dans la nourriture et l’eau ainsi que dans l’air, ils seront couverts de poison partout où ils iront’’. – FACEBOOK, septembre 2020.

Ces pensées ont toujours fondé les relations de l’occident avec l’Afrique noire et la mise en place de subtiles stratégies pour piller les différents pays d’Afrique par les formules :

  • Du Franc des Colonies Françaises d’Afrique-FCFA de 1946, monnaie créée le 26 décembre 1946 et qui a maintenu les anciennes colonies sous contrôle de la France jusqu’au 25 décembre 1920, soit 75 ans, qu’il faut maintenant récuser.
  • La guerre froide entre le bloc de l’Ouest, dit bloc du capitalisme libéral, et le bloc de l’Est, dit bloc de l’économie dirigée, depuis 1945, laquelle a induit des alignements politiques et économiques qui ont porté d’énormes préjudice aux colonies ou pays dits alignés.
  • Les accords d’indépendance imposés aux anciennes colonies par la France en 1960, qui doivent maintenant être décriés et dénoncés, parce que caractérisés par:
  • – La dette coloniale pour remboursement des bénéfices de la colonisation
  • – La confiscation automatique de 50 % des réserves financières nationales
  • – Le droit de premier refus sur toutes les ressources brutes ou naturelles

découvertes dans le pays

  • – Priorité aux intérêts et aux entreprises françaises dans les marchés et appels

d’offres publics

  • – Droit exclusif de fournir des équipements militaires et de former les officiers

militaires des colonies

  • – Le droit pour la France de déployer des troupes et d’intervenir militairement

dans le pays pour défendre ses intérêts

  • – L’obligation de faire du Français la langue officielle du pays et la langue pour

l’éducation

  • – L’obligation d’utiliser le Franc des Colonies Françaises d’Afrique – FCFA
  • – L’obligation d’envoyer en France un bilan annuel et un rapport d’Etat des

Réserves

  • – Renoncer à toute alliance militaire avec d’autres pays, sauf autorisation de la

France

  • – L’obligation de s’allier avec la France en cas de guerre ou de crise mondiale

Source :OURAGANS INFOS N° 401 du 18 janvier 2020, P 7

  • La FrançAfrique, ingénieux système de déstabilisation et d’instabilité politique chronique, sur fond d’assassinats de nombreux Chefs d’Etat africains et l’élimination des chercheurs africains ;

 

 

  • Le terrorisme politique, qui sous-tend la FrançAlrique pour faciliter les pillages.

Ces mécanismes de prédation astucieusement mis en place dureront aussi longtemps si nous ne les dénonçons pas individuellement ou collectivement, en toutes maturité, responsabilité et conséquences, même si les rapports de force nous sont encore défavorables. Notre tort, certes, nous manquons d’informations, n’avons pas assez de connaissances, de maturité et d’esprit critique, parce que nous avons été moulés dans des prismes élaborés à dessein pour nous empêcher de réfléchir, de comprendre, d’avoir un esprit de contradiction (essence du point 4 du principat colonial), et nos limites s’analysent en termes d’illettrisme social entretenu, d’immaturité politique, de la méconnaissance des droits politiques, sociaux et sociétaux et de complexes involontairement inculqués dans nos subconscients collectifs qui nous font perdre nos identités et facilitent les pillages ou la prédation de nos richesses naturelles pour des besoins autres que les nôtres. Et les faits convainquent qu’aujourd’hui, sans les pillages de ses colonies, la France ne serait pas à son niveau actuel de puissance économique et militaire.

3- Aujourd’hui, les grandes puissances construisent et entretiennent leurs relations d’Etat à Etat en fonction de leurs seuls intérêts et n’hésitent pas à présenter des muscles quand il le faut, notamment le recours ces dernières années au terrorisme.

Nécessité d’intérêts oblige, malgré nos faiblesses ou limites, nous devons oser revendiquer et défendre nos intérêts, quels que soient les risques. Nous devons savoir être des stratèges politiques, économiques, parce que nos rapports avec les grandes puissances sont des rapports de pot de terre contre pots de fer. Dans de tel contexte, nous devons savoir faire appel à nos génies humains, politiques, sociaux, sociétaux, économiques. Nous avons les matières premières qui depuis six (6) siècles font nos malheurs (pillages, instabilité politique chronique, terrorisme et dettes infondées…) et manquons de technologies appropriées, de compétences et de finances. La logique voudrait, que dans un tel contexte, nous envisagions des partenariats gagnants-gagnants. Mais les ordres mondiaux capitalistes et communistes ont induit des alignements politiques qui nous ont été préjudiciables, lesquels nous ont empêchés de construire des ordres économiques intermédiaires, sous-régionaux ou régionaux, compte tenu de nos similitudes et proximités économiques ; aujourd’hui nous sommes témoins de la remise en cause de ces deux ordres et de tentatives de construction d’ordres économiques privilégiant les finances et excluant l’humain, alors que nos valeurs traditionnelles ou ante coloniales avaient et ont toujours situé l’humain au centre de toute activité communautaire, quelle qu’elle soit. Et maintenant que nous sommes conscients et convaincus de nos faiblesses, après sacrifices d’au moins une vingtaine de générations, notre survie au vingt et unième siècle (21eme ), qui se veut déjà africain pour plusieurs raisons, nous oblige à repenser intérêts du pays à tous les niveaux ( local, territorial et national), en concertation avec tous les Etats voisins, à cause de notre situation géographique et géopolitique. Mais pour réussir ou concrétiser cette vision, il importe d’être nous-mêmes, de nous affirmer et de construire des repères et cadres de références conséquents, c’est-à-dire, nous faire les obligations et nous donner les missions d’objectifs :

  • De soigner, d’éduquer, de former pour disposer des compétences techniques ou professionnelles indispensables à l’organisation et à l’animation de la nouvelle société centrafricaine. Nous pouvons disposer de tous les matériels ou de toutes les logistiques, de toutes les finances, mais nous ne pourrions rien faire si nous ne disposons pas de facteurs humains en bon état de santé, bien formés, compétents, entreprenants et responsables.
  • Situer le Centrafricain au centre de la politique nationale, le sensibiliser et l’impliquer, en tant que bénéficiaire final, parce que nos sociétés traditionnelles, par leurs systèmes d’éducation, soumalé, ndoyo, labi, ngaragé, gonn bana, gaza et autres, avaient toujours situé le citoyen au centre de l’action communautaire et ceci avait été le cément de la symbiose nationale ;
  • Organiser et équiper adéquatement toutes les forces de défense et de sécurité pour la protection des citoyens et la défense du territoire national ; si nous ne contrôlons rien, et sans la sécurité et la paix, nous ne pouvons pas nous organiser;
  • Recenser, répertorier et établir la carte nationale de nos ressources naturelles qui constituent notre capital et patrimoine national ;
  • Etablir des moratoires et des normes pour les exploitations des ressources stratégiques et non stratégiques ;
  • Assurer la bonne gouvernance politique, sociale et économique ;
  • Assurer les disponibilités permanentes des fournitures de base : énergies, eau courante, infrastructures et voies de communication, nouvelles technologies de communication-NTIC ;
  • Assurer une certaine autonomie financière minimale sur la base d’une politique monétaire zonale ou sous-régionale concertée. Le FCFA nous a toujours desservi et aucun pouvoir politique centrafricain jusqu’à présent n’a expliqué ses méfaits. Et depuis le 25 décembre 2020, l’accord sur le FCFA a pris fin, mais les Autorités Politiques Françaises ont récupéré l’initiative de nos frères Ouest-Africains, le projet d’une monnaie zonale, l’ECO, pour nous pérenniser le FCFA en changeant juste le nom, objet de la proposition du rejet du projet de réforme de l’accord monétaire entre la France et ses néo-colonies déposé par le Président MACRON sur la table de l’Assemblée Française, initiée par le Sénateur de Paris, Pierre LAURENT et le groupe communiste, qui qualifient ce projet d’une ‘’OPA française pour renforcer la dépendance et garder la main sur les néo-colonies françaises d’Afrique. Nous sommes avertis.

Les mécanismes de prédation sus évoqués, dont beaucoup sont désuets et sont arrivés à terme séculaire, nous empêchero nt de réaliser ces missions d’objectifs fondamentales, s’il n’y a pas dénonciation et révision ou relecture de tous les accords qui constituent des facteurs de blocages ou limitent énormément notre souveraineté, même si cette souveraineté a été octroyée. Donc, ce serait aux prix d’efforts conjugués ou partagés, de nombreux sacrifices que nous allons politiquement, socialement et économiquement exister au 21eme siècle qui se veut déjà un siècle de résilience.

Continuer de nous aligner derrière une grande puissance donnée ne serait pas l’idéal. La mini guerre froide qui se déroule actuellement en Centrafrique entre la France et la Fédération de la Russie, par les mercenaires de la société Wagner et les rebelles et mercenaires de la CPC interposés, ne nous sera que davantage préjudiciable, parce qu’elle ne servira pas nos intérêts, mais accroitra notre dépendance à tous les niveaux.

Quel que soit le vainqueur de cette crise, dite CPC, lequel deviendra le locataire du Palais de la Renaissance, l’actuel Président TOUADERA ou l’ancien Président BOZIZE, nous devons savoir et réussir à nous affirmer pour exister. Nous devons nous transcender et pour ce faire, il nous faut impérativement un Chef d’Etat qui saura concevoir, organiser, animer et accompagner, c’est-à-dire un Chef d’Etat qui fera autrement la Politique et qui va la concevoir en termes de missions d’objectifs et non plus en simple gouverneur d’une grande puissance donnée. Pour mieux le dire, le Chef d’Etat, à partir de cette année 2021, se doit d’amener le Centrafricain à affirmer sa maturité politique, à réaliser une introspection et se réconcilier avec lui-même, à exprimer ses préférences pour une société centrafricaine plus engagée, plus responsable, plus entreprenante, plus conséquente et solidaire, c’est-à-dire un Chef d’Etat qui amènera le Centrafricain à s’auto organiser.

C’est pour dire aux compatriotes dont les noms et sobriquets sont sus évoqués, en particulier, et à tous les compatriotes centrafricains, en général, qu’il n’y a pas les libanais seuls qui nous exploitent mais toutes les grandes puissances militaires et économiques, notamment la France, la Chine, La Fédération de la Russie, les Etats-Unis et certains pays africains, grâce aux mercenaires, aux transhumances saisonnières des bovins, ovins, au braconnage et autres. Et si réellement nous voulons stabiliser et organiser notre pays pour une prospérité future partagée d’ici deux (2) ou trois (3) décennies, c’est à nous Centrafricains de savoir nous organiser en conséquence, en commençant par nous réconcilier avec nous-mêmes, sinon, nous continuerons de subir les crises militaro-politiques qui sont de véritables fonds de commerce diplomatiques et politiques. Et la vidéo du compatriote MBALOKPA Elie Jean Bruno de Bangassou, mise sur Facebook les 25 et 26 janvier 2021, est très édifiante parce qu’elle met en relief la réelle intention des contingents de la MINUSCA : entretenir l’insécurité pour durer et profiter des richesses de Centrafrique. Si le soldat de la MINUSCA, reçoit chaque mois sur son compte bancaire 1 500 000 fcfa nets de tous frais, combien perçoit chacun de ses chefs hiérarchiques ? Et pour quelle raison ils doivent ramener la sécurité en Centrafrique, alors que l’insécurité leur facilite les trafics illicites de diamant, or, café et autres ?

Depuis 2014, certains Leaders Politiques et Sociaux n’ont eu de cesse de déclarer que la énième crise militaro- politique, celle de la coalition seleka, s’insère dans la logique de déstabilisation pour pillages ou prédation et que les solutions ne seront que politiques et centrafricaines, malheureusement, nos Autorités Politiques manipulées par les opportunistes de tous bords, sans foi ni loi, n’ont fait que leur faciliter de tirer tous les profits dans les bains de sang et sur les cadavres des Centrafricains.

Compte tenu du vécu de notre histoire politique peu glorieuse durant les six (6) décennies de la pseudo indépendance, notre survie au sein du concert des Nations désormais, nous oblige à ré créer une société centrafricaine plus unie, plus solidaire, plus engagée, plus responsable, plus participative et plus entreprenante, c’est-à-dire oser, mais oser et réussir, un défi que nous Centrafricains sommes tenus de relever.

Merci aux compatriotes qui disposent de plus d’informations, de les mettre à la disposition de ceux qui veulent savoir et comprendre.

Sincères considérations.

WAFIO Jean Serge Président du PDCA

 

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