La Mairie de Kaga-Bandoro, située à 345 kilomètres de Bangui.
Kaga-Bandoro, République centrafricaine, lundi, 19 avril 2021, 05:05:16 ( Corbeaunews-Centrafrique ). Il ne fait aucun doute, la présence des mercenaires russes dans la ville de Kaga-Bandoro, au centre nord de la RCA a des lourdes conséquences sur les activités économiques des petits commerçants locaux.
Plus d’une semaine après la reprise de la ville de Kaga-Bandoro, chef-lieu de la préfecture de Nana-Gribizi par les soldats de l’armée nationale, appuyés par les troupes rwandaises et les mercenaires russes de la société Wagner, les marchands locaux, pour leur part, continuent de souffrir en silence. Il ne passe jamais un jour qu’on parle de braquage des petits commerçants, que ça soit des légumes ou de l’eau pure par les mercenaires russes.
En effet, pour ces derniers, tout ce qui est produit ou importé dans la ville leur appartient de plein droit. Ils doivent les consommer à volonté, et ce, sans donner des explications à leur propriétaire.
Dans le marché central, les femmes commerçantes des légumes en ont fait les frais. Idem pour les boutiquiers et autres vendeurs dans le marché central.
La semaine dernière, un vendeur de l’eau pure en bouteille plastique a dû arrêter de faire le commerce en raison de la spoliation de son commerce par les mercenaires russes.
Selon ce vendeur, chaque jour, les mercenaires russes sont venus prendre gratuitement des palettes d’eau pour une valeur de 20 000francs CFA dans son commerce. Et s’il leur demande de payer, ils lui donnent plusieurs explications en Russes, difficiles à comprendre, mais le seul mot qui est compréhensible est répété dans leur phrase est le nom du Président de la République « Touadera ». Si bien que dans le marché central, la présence des mercenaires russes provoque à chaque fois une débandade générale des vendeurs.
On surnomme l’un des mercenaires russes, le plus musclé et ramasseur des marchandises « Mike Tyson ».
« Celui-là, il est capable de ramasser des produits même pour 50 000 francs CFA entre ses mains », explique un vendeur.
La semaine passée, l’association des commerçants est allée signaler le problème au chef des soldats FACA et à la Minusca, mais ils n’ont pas pu faire quelque chose pour les épargner de cette souffrance.
Par Éric Piandé
Journaliste rédacteur, correspondant du CNC à Bandoro
Alain Nzilo
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