Bangui, République centrafricaine, samedi, 23 janvier 2021, 22:04:47 (Corbeaunews-Centrafrique). Le ministre de l’élevage, le tchadien Hassan Bouba, l’un des représentants de l’UPC au gouvernement , est à nouveau à couteau tiré avec son patron rebelle de l’UPC, l’autoproclamé Général d’armée Ali Darassa. En cause, un « faux communiqué de presse » ne 135 du 12 janvier 2021 publié au nom de l’UPC, dénonçant les actes de violence commis à l’Est du pays. Pour le mercenaire Ali Darassa, chef d’État major de l’UPC, il ne fait aucun doute, ceci est l’œuvre de Monsieur Hassan Bouba sous la complicité du Premier ministre et du Président de la République.
Après avoir contesté sa nomination au gouvernement , puis plaidé son retour, le chef rebelle et mercenaire Ali Darassa est à nouveau à couteau tiré avec son coordonnateur politique adjoint, le sulfureux tchadien Hassan Bouba. Ce dernier siège actuellement au gouvernement en tant que ministre de l’élevage et de la Santé animale dans le quota de l’UPC, et joue en faveur du pouvoir dans le conflit qui l’oppose depuis un mois avec la coalition des groupes armés.
Le 13 janvier dernier, peu après l’attaque de la périphérie de la capitale et de la ville de Bangassou, au sud-est de la RCA par les rebelles de la CPC, un mystérieux communiqué de presse ne 135 du 12 janvier 2021 de l’UPC faisait son apparition sur les réseaux sociaux dénonçant « les actes de violence perpétrés à l’est de la RCA » par des individus non identifiés, et cautionne ainsi les élections du 27 décembre 2020. Même si celui-ci comportait des erreurs graves, il a été largement partagé par les proches du régime sur les réseaux sociaux.
Pendant ce temps, le mercenaire Ali Darassa, alerté par son équipe, publie un communiqué de démenti afin d’attirer l’attention de la communauté nationale et internationale que le « faux communiqué » du 12 janvier 2021 serait l’œuvre de Monsieur Hassan Bouba, ministre de l’élevage, sous la complicité du Premier ministre Firmin Ngrebada et du chef de l’État Faustin Archange Touadera.
Aussitôt, au sein de l’UPC, on aimerait plus sentir la présence de Monsieur Hassan Bouba qu’ils considèrent comme un traitre à la solde du pouvoir.
Contacté par CNC, le ministre Hassan Bouba n’a pas souhaité répondre à nos questions sur le sujet.
Il y’a lieu de rappeler que Monsieur Hassan Bouba avait pris sa fonction au mois de décembre dernier suite à des nombreuses correspondances adressées au chef de l’État Faustin Archange Touadera par le mercenaire Ali Darassa qui plaidait à son faveur.
Par Gisèle MOLOMA
Journaliste politique,
Alain Nzilo
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