Bouar (République centrafricaine ) – sans doute, pour les populations de la Nana-Mambéré et de l’Ouham-Péndé, la réponse est positive. C’est une mise en scène parfaitement organisée en complicité avérée des autorités du pays, croient-ils. Mais comment ?
Depuis plusieurs jours, des informations de sources dignes de foi ont fait savoir aux populations de la Nana-Mambéré et de l’Ouham-Péndé que dans les semaines à venir, nous assisterions malheureusement au retour forcé vers l’insécurité grandissante dans la région. Et ce, à quelques mois des élections, fixées initialement pour le mois de décembre prochain.
Si aujourd’hui le chef rebelle Abas Sidiki, par ailleurs conseillé du Premier ministre, nourri, soigné, protégé et logé gratuitement dans une villa administrative des fonctionnaires à Bouar, se dit outrer par un simple discours du chef de l’État, ou encore négligé par celui-ci pour la simple raison qu’il ne l’avait pas rencontré en audience, les populations de la Nana-Mambéré, en particulier celles de la ville de Bouar, se disent étonner d’apprendre que pour des raisons évoquées ci-haut, il aurait décidé seul de retourner au maquis et reprendre les hostilités alors que lui, Abas Sidiki, chef rebelle, il y’a quelques mois, a été cité dans plusieurs crimes de masse contre les civils.
« Si aujourd’hui il y a un problème entre lui et le chef de l’État Touadera, il devrait régler cela en famille, car il se dit son demi-frère », réagissent les habitants de Bouar qui voient derrière ce jeu malsain du chef rebelle Sidiki comme une mise en scène organisée par le « chef de l’État Faustin Archange Touadera qui veut à tout prix retarder la tenue des élections dans le pays en vue de modifier la constitution et se maintenir au pouvoir au-delà de son mandat ».
Ce qui est étonnant dans cette affaire, au même moment, à Gbokologbo, un autre chef rebelle, Ali Darassa, chef d’État major de l’UPC, menace lui aussi de reprendre les hostilités alors qu’il venait d’être reçu à Bangui par le Premier ministre.
Souvenez-vous, Abas Sidiki, Ali Darassa et Mahamat Alkhatim, trois chefs rebelles étrangers, de diverses nationalités, Sont arrivés en République centrafricaine grâce à la rébellion de l’ex-Président de la République François Bozizé, ou encore à travers la Seleka, occupent à ce jour plus de 75% Du territoire national alors qu’ils exercent en même temps des fonctions du conseiller du Premier ministre. C’est aberrant !
Affaire à suivre.
Gervais Lenga
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