Bangui, République centrafricaine, lundi, 13 septembre 2021, 02:58:10 ( Corbeaunews-Centrafrique ). Monsieur Évariste Ngamana, l’homme qui avait atrocement torturé et massacré des civils dans la préfecture de Mambéré-Kadéï dans les années 2014 et 2015 est devenu aujourd’hui député, et surtout premier vice-président de l’assemblée nationale grâce à son parti, le mouvement des cœurs unis (MCU), s’adonne depuis quelques mois aux activités de vente illicite des diamants du sang en Europe. Et ce n’est pas tout !
Souvenez-vous, en 2019, l’homme avait crié sur tous les toits qu’il serait le beau-frère du chef de l’État Faustin Archange Touadera, et qu’en 2021, il serait élu député à l’Assemblée nationale. En ce terme, il arrivait à imposer ses propres lois à tout le monde, et dispose même ses propres chantiers des diamants qu’il faisait travailler ses miliciens. En 2021, l’homme a été élu député dans des circonstances troubles, et occupe désormais le poste du premier vice-président de l’Assemblée nationale.
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Mais au mois de juillet dernier, Monsieur Évariste Ngamana et certains de ses collègues députés
On introduit une demande de visa de long séjour auprès du consulat de France à Bangui, mais celle-ci avait été refusée. Or, Monsieur Évariste Ngamana voudrait profiter de son séjour à Bruxelles pour faire écouler ses diamants et ors. Heureusement, son plan n’avait pas marché. Du coup, l’homme multipliait ses manœuvres dans la presse nationale et sur les réseaux sociaux pour décrédibiliser l’ambassadeur de France à Bangui et fustigeait la décision du consulat. Contre toute attente, discrètement, l’homme tente à nouveau une demande de visa de France et ça marche.
Mais une fois arrivé en France avec son épouse, Monsieur Évariste Ngamana monte aussitôt à Bruxelles en Belgique, non pas pour rendre visite à ses proches, mais pour écouler ses diamants et ors de sang obtenus grâce à ses miliciens à Carnot. Et ce n’est pas tout ! Dès son retour en France, l’homme multiplie de discrètes réunions des renseignements dans certaines villes de France, notamment à Troyes et à Lille avec quelques groupes des Centrafricains. Du coup, après ces réunions, ce groupe commence à menacer d’autres compatriotes sur les réseaux sociaux indiquant que leur cas sera réglé une fois qu’ils rentrent au pays.
« Leurs noms ont déjà été remis à Monsieur Ngamana. Dès qu’ils seront à Bangui, leur sort sera définitivement réglé », déclarent-ils sur Facebook.
Alors, les centrafricains se demandent si seulement à cause de ces raisons plus ou moins fantaisistes que Monsieur Évariste avait-il demandé avec son épouse un visa d’Europe ?
Affaire à suivre…
Par Gisèle MOLOMA
Journaliste rédacteur
Alain Nzilo
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