Communiqué de presse
La République Centrafricaine se retrouve empêtrée dans une interminable crise militaro- politique. Mais avec l’arrivée au pouvoir en 2016 du Professeur Faustin Archange TOUADERA, beaucoup de Centrafricains avaient pensés a tort que leur peine allait terminée. Mais hélas, c’étcait sans compter avec le génie de l’homme. Ce dernier trouva tous les astuces pour conserver le pouvoir lors d’une élection (qui n’en est pas une) en 2021. Et, non seulement qu’il a fait montre d’une absence totale de capacité managériale qui pestifera tout le monde, mais aussi il continua de presenter une surdité abyssale a la demande de “dialogue nationale” de la part de l’opposition (tant démocratique qu’arme) et aux cris de détresses de la population meurtrie. En dépit de ce tableau politico- sécuritaire sombre, il continue a déployé sa politique guerrière dite de “win na win” et a caporaliser de toutes les institutions republicaines. Et, comme le rubicon n’est pas poussé à fond, il nous fabrique une autre épisode en utilisant la justice pour régler ses comptes avec l’Honorable Abdoul Karim MECKASSOUA. Il est entrain de créer un serieux sans précédent en matière de jurisprudences en République Centrafricaine.
Par cette entremise, la Cour Constitutionnelle dont le rôle est d’assurer la protection de la Constitution et de toutes les Institutions, vient de commettre l’irréparable forfaiture en se “désavouant” elle-même et en rendant ses “décisions révisables à volonté par le bon vouloir du pouvoir“, alors que sa propre loi organique dit en son article 19 que “ses décisions ne sont susceptibles d’aucun recours”. Voilà, la boîte de pandore est ouverte et une jurisprudence étonnante vient ainsi de voir le jour! Le pouvoir ajuste à la mesure de sa stature despotique la robe de la dame Justice. Ainsi, la loi n’est plus “aveugle” aux billets flamboyants, ni “sourde” au son des sirènes de l’arbitraire mais, totalement “ouverte” aux aventures hasardeuses suscitées par la cupidité et l’absence d’équité! Qu’importe le serment prêté devant Dieu et les hommes, vive le luxe, vive la luxure!!! Mais, que ces juges prennent garde: ” ce que l’homme sème, il le récoltera assurément“.
Cette histoire de destitution de M. Abdoul Karim Meckassoua du fauteuil de l’Assemblée nationale est un coup- dur contre la réconciliation nationale et le dialogue Républicain en gestation. Comment peut- on comprendre que les autorités Centrafricaines puissent en même temps prôner le dialogue entre les Centrafricains et vouloir donner un coup dans le dos du processus en utilisant les moyens de l’état pour corrompre les juges de la cour constitutionnelle censés garantir la protection des droits? Touadera décidément cherche par tous les moyens à se maintenir au pouvoir après son dernier mandat non- renouvelable. Pour cela, il planifie la fraude au niveau du parlement pour pouvoir être autorisé à organiser un référendum afin de lever les verrous constitutionnels qui l’empêchent de se représenter aux prochaines élections présidentielles. Décidément, la République Centrafricaine et sa démocratie sont en danger.
Pour ce faire, nous, adherants et sympathisant du “Mouvement la Vertu” dénonçons avec la dernière énergie cette entreprise aux lendemains néfastes pour la démocratie Centrafricaine. Et, nous nous opposons fermement a cette initiative qui met en péril le bon fonctionnement étatique et nous nous opposons aussi a la conservation du pouvoir par des approches illégales et anticonstitutionnelles. Aussi républicaine que soit notre approche, notre détermination l’est tout aussi.
Fait à Bangui, le 12/ 09/ 2021