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RCA : carte nationale d’identité, le GTSC lance un nouvel ultimatum au gouvernement et à la société libanaise Almadina

 

Rédigé par D. Y. Ibrahimm

Publié par Corbeaunews Centrafrique (CNC), le 23 mai 2022

 

Bangui (CNC) – Le groupe du travail de la société civile, dirigée par Gervais Lakosso, annonce vouloir mener une action de grande envergure dans la capitale contre la société Almadina qui confectionne et distribue les cartes d’identité nationale au prix illégal de 6000 francs CFA au lieu de 4500 fixé par les députés dans la loi des finances. Selon Monsieur Lakosso, coordonnateur du groupe de travail de la société civile (GTSC), un ultimatum est lancé à l’endroit du gouvernement et de Monsieur Aziz Nassour, Directeur général de la société Almadina pour que les prix fixés légalement soient rétablis.

Les deux leaders de GTSC, Gervais Lakosso et Paul Crescent Beninga par cyrille jefferson yapendé pour cnc
Les deux leaders de GTSC, Gervais Lakosso et Paul Crescent Beninga le 28 décembre 2019. Crédit photo : Cyrille Jefferson Yapendé / CNC.

 

 

Décidément, le bras de fer autour des tarifs des titres de séjour et des cartes nationales d’identité fixés illégalement par la société libanaise Almadina,  en complicité avec le président Touadera devient de plus en plus politique.

C’était au cours de l’émission Patara du samedi 14 mai dernier sur la radio Ndékèluka que l’affaire des prix des cartes nationales d’identité et de séjour refait surface. Le coordonnateur du groupe du travail de la société civile, Monsieur  Gervais Lakosso, qui était l’un des invités au côté du député Bernard Dillah et de maître Sombo Dibelé  dans l’émission Patara avait annoncé une nouvelle action citoyenne contre la société Almadina.

 

Un bel exemple de revolte populaire exposé

 

Pour le coordonnateur du GTSC,  le gouvernement et les députés sont en train de montrer ce qu’il faut faire, c’est-à-dire se révolter.

« Nous aussi, à notre tour, il faut qu’on se révolte pour faire respecter notre droit. C’est la seule chose qui nous reste à faire. Je pense que nous allons l’organiser dans les jours à venir », a averti le leader de la société civile, monsieur  Gervais Lakosso.

D’après lui, la société libanaise Almadina a de grandes affinités avec  les hautes autorités de l’État qui ont mis en place un système de spoliation  du peuple.

« On est en train de voler le peuple. Et ça ne peut pas continuer », ajoute – t-il.

C’était le 9 avril dernier qu’une équipe de la société Almadina a effectué une mission de délivrance de carte nationale d’identité  au député à l’Assemblée nationale. Selon le recueilli sur place, les élus de la nation se sont procuré ce document pour eux et pour leurs électeurs gratuitement pour certains et  à 4 500 francs CFA comme indiqué dans la loi des finances pour les autres. Tandis que les Centrafricains lambda, quant à eux, payent à 6 500 francs CFA. Ce que le député Joseph Bendounga dénonce :

«  Les députés, qui sont les seigneurs de la République, parce que vous les appelez honorable, eux, ils payent à 4 500 francs CFA. Le personnel parlementaire, quant à lui,  paye ça à 6 000 francs CFA. Et les Centrafricains lambda payent ça à 6 500 francs CFA. Je pense que la République centrafricaine est une parodie de démocratie. Une parodie de justice, et le peuple centrafricain est l’oiseau à plumer », dénonce le député Joseph Bendounga.

Pour Gervais Lakosso, « les gens à qui l’on donne confiance, qu’on élit  comme Président de la République, comme députés, oublient facilement le mandat qu’on leur donne »

Rappelons que le bras de fer autour des tarifs des titres de séjour et des cartes nationales d’identité fixés illégalement par la société libanaise Almadina en complicité avec le gouvernement devient de plus en plus politique.

Le 6 août  2020, un groupe des députés avait introduit des requêtes en annulation auprès du tribunal administratif de la capitale pour la suspension et l’annulation de l’arrêté interministériel augmentant les tarifs des titres de séjour et des cartes nationales d’identité, contrairement aux prix fixés dans la loi des finances votée par l’Assemblée nationale à 4 500 francs CFA.

Le vendredi 4 septembre 2020, le tribunal administratif a finalement pris sa décision. Il ordonne le sursis à exécution de cet arrêté interministériel. Ce qui a poussé le ministre des Finances, et son collègue de la sécurité publique à abroger l’arrêté interministériel querellé.

Mais dans la pratique et sous la haute protection du chef de l’État, la société Almadina n’a pas reculé.

 

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