Bangui, République centrafricaine, dimanche, 4 avril 2021, 05:05:26 ( Corbeaunews-Centrafrique ). Incroyable, mais vrai ! Malgré plusieurs dénonciations faites sur les réseaux sociaux et dans les médias, la scène se répète. Les mercenaires de la société russe Wagner, qui ont participé aux combats aux côtés des soldats FACA contre les rebelles de la coalition des patriotes pour les changement (CPC), ont été accusés par les populations de Paoua, mais aussi de Boda, Bambari, Alindao etc., d’avoir commis de nombreux cas de braquage et de pillage, mais aussi d’agressions physiques.
Bien que la société de mercenariat Wagner est d’origine russe, ces éléments, déployés en République centrafricaine, sont composés en partie des mercenaires d’origine libyenne, syrienne et Ukrainienne, mais également des russes.
Environs 1500 à 2000 hommes, les mercenaires de la société Wagner, avec l’appui de quelques 800 soldats rwandais déployés en Centrafrique, mènent depuis trois mois des combats aux côtés des militaires de l’armée nationale contre les rebelles de la CPC dans l’arrière pays. Sauf que les mercenaires de la société Wagner, une fois qu’ils reprennent une ville aux mains des rebelles, commencent à commettre des nombreux cas de braquages et de vols, mais aussi d’agression.
À Paoua, la semaine dernière, ces mercenaires ont bloqué de force la moto d’un commerçant local après avoir lui demandé les pièces afférentes. Malgré la plainte de ce dernier, ils ont vendu sa moto à 40 000 francs CFA à un vendeur local des méchouis. Et ce n’est pas tout ! Chaque jour, ou presque, ils se rendent le soir au marché central de Paoua pour s’approvisionner illégalement des méchouis auprès des commerçants locaux sans débourser un sou. Devant la plainte de ces derniers, ils leur répètent d’aller voir le chef de l’État pour leur remboursement. Et c’est presque la même chose dans toutes les villes.
Récemment, à Mbrés, lorsqu’ils ont quitté la ville pour Bamingui, ils ont croisé trois jeunes motards qu’ils confondent aux rebelles. Sans les arrêter, ils préfèrent les abattre et récupèrent leurs motos, puis aller les vendre à Birao à un monsieur qui s’appelle TOM TIMA. Nous avons retrouvé l’acheteur, mais il dit avoir acheté les trois motos à 240 000 francs CFA.
Même à Alindao, les mêmes scènes se répètent avec les mercenaires qui sont dans la ville. Cette fois, c’est de la pure escroquerie. Cela dépasse même notre entendement, mais nous y reviendrons spécialement avec celles de la ville de Boda.
Notons que dans les villes de province, ces mercenaires de la société russe Wagner sont devenus à la fois éléments des forces de sécurité intérieure, et soldats de l’armée nationale. C’est le désordre et la confusion totale.
Par Anselme Mbata
Journaliste rédacteur
Alain Nzilo
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