Bangui, République centrafricaine, jeudi 10 septembre 2020 ( Corbeaunews-Centrafrique ). Dans une correspondance en date du 30 août 2020 et adressée au chef de l’État Faustin Archange TOUADERA, le chef d’État major et coordonnateur militaire de l’UPC, l’autoproclamé général des armées Ali Darassa propose son beau-frère tchadien Abdoulaye Garba Mahamat pour sa nomination au poste du ministre de l’Enseignement technique et l’alphabétisation, fonctions réservées uniquement à un représentant de l’UPC dans le gouvernement. Une proposition que l’opposition démocratique qualifie de « provocation ».
Il se nomme Abdoulaye Garba Mahamat, il est ancien sous-officier des forces terrestres de la ANT (armée nationale tchadienne). Frère cadet de la première épouse du chef rebelle Ali Darassa, monsieur Abdoulaye Garba Mahamat a été nommé il y a quelques mois Coordonnateur politique de l’Unité pour la paix en Centrafrique (UPC), un mouvement politico-militaire dirigé par son beau-frère, le nigérien Ali Darassa.
Suite au décès controversé du ministre de l’enseignement technique et de l’alphabétisation Souleymane Daouda, un des trois représentants de l’UPC dans le gouvernement de Firmin Ngrebada, le chef d’État major de 3R, le coordonnateur militaire de l’UPC, l’autoproclamé général des armées Ali Darassa, après consultation de sa base, a proposé au chef de l’État Faustin Archange TOUADERA la nomination de son beau-frère tchadien Abdoulaye Garba Mahamat au poste du ministre de l’enseignement technique et de l’alphabétisation, en remplacement du défunt ministre Souleymane Daouda, ancien représentant de l’UPC dans le gouvernement de Firmin Ngrebada.
Rappelons que l’un des représentants de l’UPC, Monsieur Hassan Bouba, nommé dans le gouvernement par le chef de l’État Faustin Archange TOUADERA l’année dernière, avait été empêché par son ami Ali Darassa de prendre ses fonctions au ministère de l’élevage et de la santé animale. Trois mois plus tard, contre toute attente, ce dernier réitère sa confiance à son ami Hassan Bouba et sollicite l’approbation du chef de l’État pour que celui-ci occupe désormais ses fonctions du ministres de l’élevage qu’il n’avait pas fait depuis sa nomination.
Notons que depuis lors, le poste du ministre de l’Enseignement technique et de l’Alphabétisation, et celui de l’élevage, réservés uniquement aux représentants de l’UPC dans le gouvernement, sont restés vacants.
Affaire à suivre…
Gisèle MOLOMA
Journaliste politique, responsable du bureau d’analyse et d’investigation du CNC
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