Bangui ( République centrafricaine ) – Il s’appelle Mahamat Abdoulaye Garba, nouvel ambassadeur du chef rebelle Ali Darassa auprès du comité exécutif du suivi de l’accord politique pour la paix et la réconciliation en République centrafricaine (APPR-RCA), en lieu et place du sulfureux Hassan Bouba, conseiller politique de l’UPC, et actuel conseiller du Premier ministre Firmin NGRÉBADA. À Bangui, cette nomination fait réagir dans la classe politique centrafricaine, mais également à Ndjamena, au Tchad où l’on s’étonne.
Alors que la milice Anti-Balaka vient de subir une lourde perte de son histoire avec l’arrestation à Bangui, ce samedi 28 mars, par les forces de l’ordre, d’une vingtaine de ses commandants opérationnels , à Gbokologbo, dans la préfecture de la Ouaka, le chef rebelle Ali Darassa, chef d’État major de l’unité pour la paix en Centrafrique (UPC), considéré comme l’un des importants alliés du pouvoir de Bangui, procède au remplacement de son ambassadeur auprès du comité exécutif de l’accord politique pour la paix et la réconciliation en République centrafricaine (APPR-RCA). Il s’agit de monsieur Mahamat Abdoulaye Garba, un ex-général rebelle tchadien, recruté par Ali Darassa il y’a quelques années. Celui-ci remplace à ce poste son compatriote tchadien Hassan Bouba, l’ex-conseiller du chef de l’État centrafricain Faustin Archange TOUADERA, et actuel conseiller du Premier ministre centrafricain Firmin NGRÉBADA.
Monsieur Hassan Bouba, conseiller politique de l’UPC, selon des source proches de l’État major de l’UPC, est soupçonné par le chef rebelle Ali Darassa de ne pas suffisamment défendre les intérêts de l’UPC auprès de la communauté internationale que de s’occuper de ses propres affaires avec le conseiller russe du chef de l’État Valery Zakharov.
Pendant ce temps, à Bangui, comme à Ndjamena, la nomination de Mahamat Abdoulaye Garba par le patron de l’UPC fait débat. Certains souhaitent son expulsion au Tchad, tandis que d’autres pensent qu’il faut l’arrêter une fois arrivé à Bangui comme fut le cas des autres chefs miliciens Anti-Balaka.
Selon Martin Ziguelé, Président du parti MLPC, la RCA est le seul pays au monde où les rebelles étrangers sont venus occupés illégalement une importante portion du territoire en toute impunité. En plus de cela, ils sont nommés à des postes des responsabilités au sommet de l’État alors que les vrais fils du pays continuent de souffrir avec leur vrai diplôme en poche.
Affaire à suivre…
Anselme Mbata
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