Bangui, République centrafricaine, lundi 7 septembre 2020 ( Corbeaunews-Centrafrique ). À peine rentré à Bangui samedi, l’ancien Président de la transition Michel Am-Nondokro DJOTODIA crée la polémique suite à ses propos jugés « dégradants » à l’endroit du chef d’État Faustin Archange TOUADERA, et diffusés dimanche sur les antennes de la radio France internationale (RFI).
« Je suis rentré définitivement. Je vais d’abord rencontrer le chef du village qui est le chef de l’État, et ensuite j’aurai à rencontrer certaines autorités telles que le Président de l’Assemblée nationale, les ex-Présidents, les ex-Premiers ministres…, toutes les ambassades ». a déclaré sur RFI, Michel Am-Nondokro DJOTODIA ce dimanche 6 septembre.
Pourtant, au sein du mouvement cœurs-unis (MCU), parti au pouvoir, qualifier le chef de l’État d’un « simple chef du village » n’est pas seulement un dérapage verbal, mais une offense au Président de la République. « C’est un délit », précisent-ils.
Cependant, dans les rues de la capitale, les propos de l’ancien Président de la transition Michel Am-Nondokro DJOTODIA ont suscité également de nombreuses réactions de la part des Banguissois. Pour eux, les propos de Michel Am-Nondokro DJOTODIA sur RFI sont clairs et sans équivoque. « Touadera n’est pas un chef de l’État, mais un chef du village, car ils contrôlent seulement la ville de Bangui et ses périphéries », ont-ils réagi.
Rappelons que l’ex-chef rebelle Michel Am-Nondokro DJOTODIA, à l’invitation du parti au pouvoir, est rentré à Bangui le samedi dernier pour soutenir la candidature du chef de l’État Faustin Archange TOUADERA qui sera probablement investi à la fin du congrès de son parti le 20 septembre prochain. Or, dans son interview sur la RFI, l’homme du 22 mars a déclaré qu’il n’exclut pas de se présenter lui-même à la présidentielle du 27 décembre prochain.
»Non! Djotodia et Michel Amine, qui ont également déclaré leur intention d’être des candidats ne font que la diversion. D’abord, les deux sont alliés du pouvoir, et aussi ils n’ont pas comptabilisé 12 mois de présence sur le sol national, comme prévoit le code électoral », a réagi un avocat centrafricain au barreau national.
Affaire à suivre.
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