Bangui (République centrafricaine) CNC – Selon un adage populaire, « un service rendu devient une charge ». Anicet Georges Dologuélé,leader de l’opposition centrafricaine, vient de faire le frais de cet adage après avoir cédé gratuitement une portion de son terrain au village Guerengou sur l’axe Damara à un pasteur qui avait construit une église sur la parcelle. Malgré ce geste louable, cet homme de Dieu a abusé de la confiance pour pratiquer avec les Chinois la culture des champignons sur ce terrain sans informer le propriétaire en question.
Le chef de l’État Faustin Archange TOUADERA a choisi
le village Guerengou, situé à 30 kilomètres de Bangui, capitale de la République centrafricaine comme la localité pilote pour commencer la technique de la culture des champignons avant de la faire répandre dans toutes les localités de la Centrafrique. Hélas, les autorités centrafricaines, les Chinois et le pasteur qui gère le terrain n’ont pas informé son propriétaire, l’opposant Anicet Georges Dologuélé, avant de commencer la culture des champignons sur sa parcelle.
Selon les éléments d’informations recueillies par notre correspondant dans la région et confirmées par de nombreuses sources concordantes, ce lot de parcelle est bel et bien la ferme de la famille Dologuélé. D’ailleurs, c’est dans cette ferme que se trouve le mausolée de la défunte mère de l’honorable député Anicet Georges Dologuélé.
Sur l’autorisation du député Anicet Georges Dologuélé, certaines familles utilisent une portion pour y construire. Certains jeunes avaient même utilisé une partie pour en faire leur terrain de football.
C’est dans cette optique que ce pasteur, que nous refusons de publier son nom pour des raisons de sécurité, avait sollicité l’élu de la nation pour construire un lieu de prière. Ce lieu de prière, devenu populaire depuis sa création, se trouve non loin du tombeau de la mère du député Anicet Georges Dologuélé.
Croyant détenir le titre foncier de la ferme, le pasteur, sans consentement du propriétaire Dologuélé, fait venir des Chinois pour en faire un lieu de culture des champignons. Malheureusement pour lui, le 1er novembre dernier, deux mois seulement après l’exploitation illégale du terrain, le député Anicet Georges Dologuélé, président du parti URCA s’est rendu sur le tombeau de sa mère qu’il découvre le jeu du Pasteur. Les champs de riz et des champignons, cultivés par les coopérants chinois, se trouvent seulement à moins de 20 mètres du mausolée de sa maman défunte.
Selon des informations recueillir sur place, le pasteur aurait reconnu les faits et demande pardon à la famille Dologuélé qui n’a pas souhaité commenter dans la presse cette affaire.
Contacté par CNC, l’un des proches du député Anicet Georges Dologuélé confirme cette information, mais parle d’une provocation du pouvoir de Bangui qui veut encore manipuler des individus contre le président de l’URCA : « si Dologuélé parle, on va encore dire qu’il est jaloux du régime », a-t-il réagi, avant d’indiquer que «
l’implantation du drapeau de la Chine et de la République centrafricaine sur le terrain privé de la famille Dologuélé montre bel et bien que cette affaire est l’œuvre du pouvoir de Bangui».
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