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Quand l’ancienne danseuse de l’orchestre JMC quartier libre, Ngola Marie-Françoise Ramadan-Mamata, devenue ministre, détruit complètement l’Ensemble Artistique centrafricain

Quand l’ancienne danseuse de JMC, Ngola Marie-Françoise Ramadan-Mamata, devenue ministre, détruit complètement l’Ensemble Artistique centrafricain

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La ministre de la culture Ngola Ramadan

 

 

Bangui, CNC. L’Ensemble Artistique National (EAN), joyau culturel centrafricain créé en 2021 par le président Touadera, est aujourd’hui menacé par l’incompétence criante de la ministre des Arts, de la Culture et du Tourisme, Mme Ngola Marie-Françoise Ramadan-Mamata. Cette ancienne danseuse de l’orchestre JMC, propulsée au gouvernement grâce à ses live Facebook pro-Touadera, démontre une méconnaissance alarmante des procédures administratives et du fonctionnement de l’État.

 

L’Ensemble Artistique centrafricain , une création présidentielle ambitieuse.

 

Le 13 janvier 2021, le président Faustin Archange Touadera signait le décret n°21.162 portant organisation et fonctionnement de l’Ensemble Artistique centrafricain. Ce texte, fruit d’une réflexion approfondie, visait à doter la Centrafrique d’une institution culturelle de premier plan.

 

Le 30 septembre 2021, le Conseil des Ministres validait la mise en place d’un comité interministériel chargé de définir les conditions de recrutement, de formation et d’intéressement des artistes. Cette décision, notifiée par le ministre chargé du Secrétariat Général du Gouvernement sous le numéro 059, témoignait de l’importance accordée au projet par l’exécutif.

 

Le 11 avril 2022, l’arrêté n°0057/MACT/DIRCAB/CMAC.22 officialisait la création du comité interministériel, associant les ministères des Finances, de la Fonction Publique et de la Culture. Un processus rigoureux de sélection fut alors lancé.

 

« Le 3 juillet 2022, un casting s’est tenu à l’École Nationale des Arts devant un jury de professionnels », rappelle un membre du comité. « Nous avons retenu 315 artistes, encadreurs et personnel administratif, conformément aux directives présidentielles. »

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La ministre de la culture Sista Ramadan

 

Une ministre hors-sol balaye le travail accompli de l’Ensemble Artistique centrafricain.

 

Dix mois après sa nomination surprise, Mme Ramadan-Mamata semble décidée à faire table rase du passé. Le 7 octobre 2023, elle signe l’arrêté portant mise en place d’un comité chargé de la restructuration de l’EAN, en totale contradiction avec le décret présidentiel de 2021.

 

« Elle ne connaît rien à la procédure administrative », s’indigne un haut fonctionnaire. « Un arrêté ministériel ne peut en aucun cas supplanter un décret présidentiel. C’est une faute grave. »

 

L’arrêté de la ministre prévoit de réduire drastiquement les effectifs de l’Ensemble Artistique centrafricain:

– Orchestre National : 35 artistes (contre plus de 100 actuellement)

– Troupe Nationale de Théâtre : 20 artistes

– Ballet National : 25 artistes

– 20 techniciens et encadreurs

 

Au total, seulement 100 personnes contre 315 sélectionnées initialement.

 

« C’est un massacre culturel », dénonce un artiste de l’Ensemble Artistique centrafricain. « La ministre ignore totalement le travail accompli depuis deux ans. Elle ne sait même pas comment nous avons été recrutés».

 

Une nomination controversée aux conséquences désastreuses pour l’Ensemble Artistique centrafricain.

 

La nomination de Mme Ramadan-Mamata au gouvernement provoque l’incompréhension. Ancienne danseuse sans expérience administrative, elle doit son poste à ses live Facebook pro-Touadera et à son appartenance à l’ethnie Ngbakamandja du président.

 

« Pour elle, la petite nomination qu’elle a eue au gouvernement, elle se croit déjà demi-dieu. Elle a touché le ciel », confie, amer, un cadre du ministère. « Elle se laisse manipuler par certains membres de son cabinet qui veulent profiter de son inexpérience».

 

Cette gestion calamiteuse menace l’existence même de l’Ensemble Artistique centrafricain. « Les autorités nationales ont toujours apprécié à leur juste valeur les différentes prestations de l’Ensemble Artistique National », souligne un membre fondateur. « Contrairement à la nouvelle ministre qui pense que ce groupe ne sert à rien ».

 

Un mépris affiché pour les artistes.

 

Mme Ramadan-Mamata ne cache pas son dédain pour les artistes de l’Ensemble Artistique centrafricain. « Elle se permet de dire que ces artistes sont des pauvres, qu’ils n’arrivent pas à subvenir à leurs besoins jusqu’à la fin du mois », rapporte, choqué, un danseur qui a écouté son interview à la radio Ndékè Luka en français comme en sango.

 

Ce mépris s’accompagne d’une fermeture totale au dialogue. « Le département des arts et culture est devenu inaccessible à presque tous les grands artistes et opérateurs culturels », déplore un responsable d’association culturelle. « Seuls ceux qui sont dans ses petits papiers bénéficient des moindres allocations du secteur ».

 

L’artiste Ozaguin a vivement réagi dans un live Facebook : « Madame la ministre donne une version oh combien erronée de la genèse de cette structure artistique nationale. Le monde entier et celui des artistes qui ont toujours soutenu les actions politiques du président sont choqués ».

 

L’Ensemble Artistique centrafricain  appelle au président Touadera.

 

Face à ce chaos, de nombreuses voix s’élèvent pour demander l’intervention du président Touadera. « Le véritable drame est le silence du Chef de l’État qui est l’initiateur de cet Ensemble Artistique National », déplore un observateur. « Il aurait pu mettre fin à ce cirque depuis longtemps ».

 

« Monsieur le Président, mettez de l’ordre dans la maison artistique », implore un artiste renommé. « En dehors de l’Ensemble Artistique National, il y a beaucoup d’autres problèmes qui n’ont pas un début de solution».

 

Sans une action rapide du chef de l’État, l’incompétence de la ministre Ramadan-Mamata risque de détruire l’un des plus beaux fleurons culturels de Centrafrique. L’EAN, créé pour promouvoir le rayonnement artistique du pays, pourrait disparaître sous les coups de boutoir d’une ministre hors-sol, plus préoccupée par son ego que par l’intérêt national.

 

Il est urgent que le président Touadera rappelle à l’ordre sa ministre et réaffirme l’importance de l’EAN pour la Centrafrique. Le pays ne peut se permettre de voir son patrimoine culturel dilapidé par l’incompétence d’une seule personne, fût-elle ministre.

 

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