Pénurie d’eau à Berberati : La Soif d’une Population en Attente de Solutions
L’eau, source de vie, se transforme en denrée rare à Berberati, situé dans la préfecture de la Mambéré-Kadéi. Dans cette localité, autrefois baignée par l’abondance des eaux, l’accès à l’eau potable est devenu un défi quotidien pour ses habitants. Les rues de Berberati résonnent désormais des plaintes des citoyens confrontés à cette crise.
Selon les témoignages poignants recueillis auprès des résidents, l’accès limité à l’énergie constitue le principal obstacle à l’approvisionnement en eau potable. La Société de Distribution d’Eau en Centrafrique (Sodeca) pointe du doigt ce problème structurel, soulignant ainsi les défis majeurs rencontrés dans la fourniture d’eau potable à la population.
Cette crise affecte toutes les strates de la société. Les femmes au foyer, chargées de ravitailler les ménages en eau, se retrouvent dans une course contre la montre pour s’approvisionner en liquide précieux.
Octavie Yandjungue, une habitante de Berberati :
“Parfois l’eau vient, mais parfois l’eau ne vient pas. Ça fait qu’il y a le problème de l’eau dans notre quartier beaucoup”.
Les anciens, comme Robert Nganga, autrefois enseignant, témoignent de l’ampleur du problème, décrivant des robinets asséchés et des files interminables aux rares points d’eau disponibles.
Robert Nganga :
“Les deux robinets que j’ai, je n’en ai même pas, même pas une goutte. Ensuite, vous voyez comment ces files indiennes qui se font au niveau de ces pompes et sources. Vraiment c’est pénible.”
Les conséquences de cette pénurie ne se limitent pas à l’inconfort. Des rapports médicaux soulignent une prévalence alarmante de maladies liées à la consommation d’eau non potable. Dans une région où l’eau devrait être synonyme de vie, elle devient, ironiquement, une menace pour la santé publique.
Pourtant, malgré les efforts déployés par certains secteurs pour pallier cette crise, les solutions restent insuffisantes. Les initiatives visant à creuser des puits pour soulager la souffrance des habitants ne parviennent pas à résoudre le problème de manière durable.
Alfred Beya Monza, agent commercial de la Sodeca, expose les défis opérationnels auxquels est confrontée l’entreprise. Le vieillissement des infrastructures et l’augmentation rapide de la population exacerbent la situation, rendant la tâche encore plus ardue.
Alfred Beya Monza :
“Le château de la Sodeca, qui a été fabriqué il y a de cela depuis 10 ans, c’est pour desservir la ville, donnant un nombre de 10 personnes. Aujourd’hui, nous sommes au nombre de 50 personnes dans la ville. Ce qui fait que le nombre de la population s’accroît. Il faut qu’on répartit en trois secteurs, un, deux, trois. Ce qui fait que quand on desservit le secteur 1, le secteur 2 et 3, non pas d’eau, les gens se plaignent. Et le lendemain, on va privé le secteur 1. Le secteur 2 va desservir aussi de l’eau. Ce qui fait que la population aille ces difficultés. Et aussi, ça nous remonte ici. On a l’information, mais nous sommes en train de se battre pour voir dans quelles conditions nous pouvons également augmenter la production pour que toute la population puisse avoir de l’eau”.
Dans cette atmosphère de désespoir, la population de Berberati se tourne vers les autorités locales, implorant un changement. Le maire est appelé à agir, à recueillir les plaintes et à œuvrer pour une solution durable à cette crise qui prive la population de son droit fondamental à l’eau potable.
Dans l’attente de mesures concrètes, la population de Berberati reste suspendue à l’espoir, espérant que les voix de ceux qui souffrent ne restent pas inaudibles aux oreilles de ceux qui détiennent le pouvoir de changer les choses. La soif de solutions se fait de plus en plus pressante dans cette région où l’eau, bien loin d’être abondante, est devenue une ressource précieuse, convoitée par tous.
Par Bertrand Siri
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